Dix-huit mois ont passé depuis l’annonce, par la Banque mondiale, de sa politique de libre accès et le lancement de ses Archives ouvertes du savoir — le portail OKR (a) —, et l’on constate combien le mode de diffusion de ses connaissances et leur portée ont changé. La fréquence d’accès et le volume de contenus consultés ont doublé, pour passer d’un million de téléchargements la première année à deux millions six mois plus tard. Tout l’enjeu désormais est de mesurer l’impact obtenu, au-delà du seul décompte des téléchargements et des consultations.
Le 21 octobre prochain, la Banque mondiale et la SPARC (Alliance pour les publications scientifiques et les ressources universitaires (a)) donneront le coup d’envoi de la Semaine du libre accès 2013 (a), un événement mondial conçu pour célébrer l’ouverture de l’accès aux travaux de recherche. Une discussion d’experts ouvrira la manifestation, sur le thème « Le libre accès : un impact à mieux évaluer ». Elle se tiendra au siège de la Banque mondiale à partir de 15h00 heure de Washington (19h00 GMT), et donnera lieu à une retransmission en ligne et un tchat en direct (a) à l’intention notamment des campus, bibliothèques et autres organisations du monde entier intéressés. Un enregistrement des discussions sera mis à disposition peu après la manifestation.
Heather Joseph, directrice exécutive de la SPARC, animera un échange entre grandes figures du libre accès, dont Michael Stebbins, qui est au cœur du nouveau dispositif de l’administration Obama pour obliger les agences fédérales dépensant plus de 100 millions de dollars à faire en sorte que leurs travaux de recherche menés sur fonds publics soient librement accessibles dans l’année suivant leur publication. Parmi les thèmes qui seront abordés lors de cette discussion figurent notamment l’évolution des méthodes de mesure des communications scientifiques et les indicateurs qui permettent de mesurer l’impact global d’un article.
Cette année, plusieurs organisations d’envergure — la Public Library of Science (PLOS) (a), Google, le Wellcome Trust et 24 autres organismes — ont lancé et parrainé un nouveau programme de prix visant à reconnaître l’impact de la recherche en libre accès. Les noms des trois lauréats de l’Accelerating Science Award Program (ASAP) (a) seront divulgués pendant la cérémonie d’ouverture. Chacun recevra 30 000 dollars pour un projet qui s’est appuyé sur des travaux scientifiques publiés en libre accès afin « de faire la différence dans le monde de la science, de la médecine, des affaires, de la technologie ou dans la société tout entière ».
Trois des six finalistes (a) ont présenté des projets tout à fait prometteurs pour les pays en développement :
- une méthode originale de calcul de la valeur de l’écotourisme, pour aider les pays à revenu faible et intermédiaire à adopter de saines politiques de conservation de leurs ressources naturelles et des espèces en danger ;
- un modèle ouvert de recherche en collaboration à grande échelle pour l’identification de nouveaux traitements du paludisme ;
- un système d’autodiagnostic du VIH qui permet de réaliser des tests facilement et dans le plus parfait anonymat, afin de surmonter l’appréhension, l’opprobre et la discrimination liées au dépistage.