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Améliorer la vie des femmes preuves à l’appui

25 juillet 2013


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« Sans données objectives et sans preuve exacte, nos actions risquent de ne pas apporter les changements dont les femmes ont besoin, » - Markus Goldstein, responsable des études sur le genre et chef du laboratoire.


LES POINTS MARQUANTS
  • Les évaluations d’impact permettent de mesurer l’efficacité des programmes de développement et de concevoir des politiques innovantes répondant à des défis immédiats.
  • Grâce à son laboratoire d’innovation consacré à l’égalité des genres, la Banque mondiale se sert des évaluations d’impact pour améliorer la vie des Africaines.
  • La Banque mondiale a lancé une publication trimestrielle afin d’aider les dirigeants à mieux comprendre comment les évaluations d’impact peuvent améliorer l’efficacité des politiques de développement.

WASHINGTON, le 25 juillet 2013 — Au Kenya, le fait d’accorder une aide financière aux élèves du secondaire et de mieux les informer sur certains métiers comme la mécanique et la conduite, encourage plus de femmes à se tourner vers ce type d’emplois lucratifs, traditionnellement réservés aux hommes.

Au Rwanda, la sécurisation des droits fonciers a incité les  femmes propriétaires de terres à augmenter de 18 pour cent leurs investissements en matière de conservation du sol, soit deux fois plus que les sommes investies dans ce domaine par leurs homologues masculins.

En Ouganda, un programme d’apprentissage ciblant les adolescentes centré sur les compétences et la santé a permis de diminuer de manière efficace les comportements sexuels à risque.

Ces changements positifs dans la vie des femmes et de leurs communautés n’améliorent pas uniquement leur vie quotidienne. Ils soulignent également l’étendue de l’impact des programmes de développement innovateurs qui peuvent être déployés à plus grande échelle.

Les évaluations d’impact, une catégorie d’études de la Banque mondiale qui se développe rapidement, font en sorte d’établir un lien entre ce type de résultats et la conception de politiques et programmes répondant aux défis du développement.

Selon David Evans, économiste principal, chargé de l’évaluation d’impact pour la région Afrique de la Banque mondiale, « l’évaluation d’impact apporte des données objectives et des preuves rigoureuses qui permettent aux professionnels du développement de mesurer l’impact de leurs interventions et des politiques de développement. En mesurant les relations de cause à effet, les évaluations d’impact nous indiquent si l’on doit déployer un programme  à plus grande échelle et comment l’améliorer».

Grâce à son laboratoire d’innovation pour l’égalité des genres, la Banque mondiale utilise actuellement les évaluations d’impact pour améliorer la vie des Africaines. Le travail du laboratoire intègrera progressivement la recherche sur ce thème à tous les champs d’action la Banque.


« Sans données objectives et sans preuve exacte, nos actions risquent de ne pas apporter les changements dont les femmes ont besoin »

Markus Goldstein

Responsable des études sur le genre et chef du laboratoire.

Selon lui, les résultats de ce travail sont déjà observés dans les domaines de la productivité agricole, de l’esprit d’entreprise et de l’emploi.

  • Des programmes de formation professionnelle et personnelle pour les filles au Libéria et la mise en place de clubs de filles en Ouganda ont amélioré les perspectives d’avenir de ces jeunes femmes.
  • Au Malawi, une évaluation d’impact a révélé que les agricultrices s’avéraient plus compétentes que les hommes lorsqu’il s’agissait d’enseigner à leurs pairs des pratiques agricoles améliorées, contrairement aux idées reçues.
  • Une étude à Kano, au Nigéria, a montré que les transferts de cash assortis de conditions peuvent être efficaces pour faire face aux pratiques culturelles qui empêchent les jeunes femmes de se rendre à l’école.
  • En Ouganda, la différence de revenus entre les hommes et les femmes s’explique largement par les emplois choisis : dans les secteurs dominés par les hommes, les entrepreneuses s’en sortent bien. Toutefois, pour éliminer la différence entre la façon dont les hommes et les femmes choisissent leur emploi, il leur faut recevoir des conseils et un apprentissage pendant leur jeunesse.
  • Dans toute l’Afrique, ce ne sont pas les règlementations des entreprises qui restreignent le plus l’accès des femmes à l’entrepreneuriat: ce sont plutôt le droit de la famille, le droit successoral, le droit foncier et le droit du travail qui limitent les opportunités de la femme.

« Ce type d’enseignements montrent combien il est important de prendre en compte l’égalité des genres quel que soit le domaine de développement, de l’agriculture aux filets de protection sociale, en passant par la finance et la santé», assure Markus Goldstein. « Les évaluations d’impact nous aident à documenter non seulement ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas lorsqu’il s’agit de lutter contre l’inégalité des genres, mais aussi les avantages économiques tangibles que nous engendrons en agissant de la sorte».

Pour aider les dirigeants politiques à mieux comprendre comment l’évaluation d’impact peut améliorer les résultats en matière de développement, la Banque mondiale a lancé une publication trimestrielle appelée « Africa Impact Evaluation Update ». La première publication porte sur la formation professionnelle et les transferts d’espèces.

Selon David Evans, « cette publication vise à apporter aux spécialistes du développement et aux dirigeants politiques, facilement, rapidement et dans une langue simple et dénuée de vocabulaire technique, les preuves dont ils ont besoin pour concevoir des projets intelligents ayant le plus d’impact possible sur la vie des populations».

 


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