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Projet national de développement piloté par les communautés au Myanmar : à l’issue de consultations, le gouvernement sélectionne trois premières communes

08 mai 2013


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Consultations sur la sélection des communes à Taunggyi
(État de Shan).

Photo : Markus Kostner / Banque mondiale

LES POINTS MARQUANTS
  • Les autorités du Myanmar ont sélectionné les trois premières communes qui participeront au Projet.
  • Cette sélection, fondée sur les niveaux de pauvreté, intervient après des consultations avec les gouvernements, la société civile, des groupes ethniques et des partenaires du développement.
  • Ce processus, qui a permis d’identifier les communes les plus démunies, sera renouvelé en 2014 pour élargir la couverture du projet.

Conformément à son engagement d’aller au devant de la population et d’être à l’écoute des citoyens, le gouvernement du Myanmar a organisé des consultations tous azimuts afin de sélectionner les trois premières communes visées par le Projet national de développement piloté par les communautés (a).

Finalement, ce sont Kanpetlet (État de Chin), Namhsan (zone auto-administrée des Palaung, État de Shan) et Kyunsu (région de Tanintharyi) qui ont été choisies. Le projet, qui couvrira tous les villages relevant de chaque commune, devrait bénéficier dès la première année à quelque 245 000 personnes.

Dans le cadre des consultations qui vont être organisées dans les communautés des trois sites, les villageois vont pouvoir choisir, planifier et bâtir des petits projets d’infrastructure destinés à améliorer leur quotidien, puis surveiller le déroulement des projets et en rendre compte.

Cette opération cherche avant tout à élargir l’accès et le recours des communautés rurales pauvres à des infrastructures et des services essentiels, selon une démarche centrée sur la population.

Mais le choix des zones prioritaires s’est révélé délicat, faute de données suffisantes et fiables sur le degré de pauvreté des communes et des villages. Suivant en cela une suggestion de groupes locaux de la société civile, les autorités du Myanmar ont organisé des ateliers de consultation en février 2013 pour examiner les conditions sur le terrain et sélectionner les trois premières communes pilotes.

Ces ateliers ont eu lieu à Taunggyi (État de Shan ; 14 février), Hakha (État de Chin ; 26 février) et Dawei (région de Tanintharyi ; 27 février). À Taunggyi comme à Dawei, près de 250 personnes ont participé à la consultation, qui a réuni représentants des autorités exécutives et législatives de la région et des États concernés, des groupes ethniques, des organisations communautaires, des groupes de la société civile, des organisations non gouvernementales (ONG) locales et internationales et des partenaires au développement. À Hakha, ce sont pratiquement 350 personnes qui ont été consultées.

Le processus de sélection des communes participantes s’est déroulé en trois étapes.

Dans un premier temps, le gouvernement a invité, via des réseaux étendus, les groupes de la société civile, les ONG et les partenaires au développement à se joindre à l’atelier. Puis il a transmis aux personnes intéressées des informations sur le projet et le processus de sélection ainsi qu’un résumé des données économiques et sociales disponibles pour toutes les communes de l’État de Chin et de la région de Tanintharyi et pour toutes les zones auto-administrées de l’État de Shan.

Dans un deuxième temps, le ministère du Développement rural a organisé les consultations proprement dites, en coopération avec les autorités locales. Chaque atelier durait une journée. La matinée était consacrée à familiariser les participants au projet et à recueillir des commentaires sur son principe. Les courts exposés étaient suivis de débats animés sur un large éventail de questions — du niveau global de développement de la région ou de l’État aux paramètres spécifiques de conception du projet. L’après-midi, les participants étaient répartis en petits groupes représentatifs pour discuter des données disponibles et partager de précieuses connaissances la situation des communes, en matière notamment de sécurité alimentaire, de transports ou de niveaux de vie. Chaque groupe devait ensuite classer trois communes en fonction des critères de sélection, basés essentiellement sur le niveau de pauvreté, l’absence de financement extérieur et l’engagement des autorités régionales en faveur du projet. Les résultats étaient ensuite mis en commun, avant d’être approuvés au cours d’une séance plénière.

La dernière étape a consisté à soumettre les propositions de communes prioritaires au ministère de la Planification nationale et du Développement économique et au ministère des Affaires frontalières, pour confirmation, après examen par le ministre en chef de chaque région/État concerné. Enfin, le comité de gestion de l’aide étrangère — rattaché au gouvernement central — a effectué la sélection finale. Sur la base de l’évaluation du processus de sélection, la Banque mondiale a émis un « avis de non-objection ».

Ces ateliers de consultation, organisés sous la houlette du ministère du Développement rural, se sont révélés de fait efficaces pour identifier les communes les plus pauvres. Ils ont montré l’importance d’écouter les points de vue des différents acteurs sur les multiples aspects de la pauvreté en milieu rural, en appliquant un certain nombre de principes garants de la réussite du processus : inviter un large éventail de participants, octroyer suffisamment de temps aux discussions plénières et par petits groupes, assurer une étroite collaboration entre autorités centrales et locales pour l’organisation des ateliers, mettre en place un climat propice à des échanges ouverts et francs entre diverses parties prenantes...

Le processus sera affiné avant d’être renouvelé courant 2014 pour sélectionner cinq nouvelles communes. À terme, le projet prévu pour durer six ans portera sur 15 communes — une par région et État du pays plus le territoire de l’Union de Naypyidaw.


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