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Quelles solutions pour mettre fin à la pauvreté en une génération ? Une discussion mondiale avec Jim Yong Kim et Ban Ki-moon

19 avril 2013


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Le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon lors du débat mondial sur la pauvreté. Au cours de cette discussion qui a réuni des dirigeants mondiaux et des leaders d’opinion mais aussi la communauté mondiale des internautes, le débat a eu pour but réfléchir à ce qu’#ilfaut faire pour mettre fin à la pauvreté.

Ryan Rayburn/Banque mondiale

Mettre fin à la pauvreté en une génération ? Des participants de plus de 80 pays se sont exprimés sur cet objectif difficile lors d’un événement spécial, un débat mondial sur la pauvreté avec le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, à la veille des Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI.

« Savoir qu’une partie de la population vit avec moins de 1,25 dollar par jour entache véritablement notre conscience, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour ramener le taux de pauvreté à 3 % », a déclaré Jim Yong Kim.

Et Ban Ki-moon d’ajouter : « Près d’un milliard de personnes se couchent chaque soir avec la faim au ventre. Cette situation est inacceptable. C'est pourquoi l’OMD (objectif du Millénaire pour le développement) numéro un est l’élimination de la pauvreté et de la faim ; il est au cœur des initiatives que nous mettons en œuvre pour construire l'avenir que nous voulons. »

Assis côte à côte sous un bandeau où l’on pouvait lire le message fort de ces Réunions, #ittakes et end poverty (#ilfaut mettre fin à la pauvreté), les deux dirigeants ont déclaré au public présent à Washington, ainsi qu’aux internautes du monde entier qui ont pu suivre l’événement retransmis en ligne, qu'ils travailleront en étroite collaboration afin de réduire le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté à 3 % de la population mondiale, voire moins — un plan qui sera repris par le Conseil des Gouverneurs de la Banque mondiale ce week-end.

Ce débat et l’annonce d’une collaboration plus étroite entre la Banque mondiale et l’ONU viennent couronner l'initiative lancée il y a plusieurs mois par Jim Yong Kim afin d’encourager chacun, partout dans le monde, à rechercher des solutions pour mettre fin à la pauvreté, tout en développant une stratégie pour mener à bien cette action.

« Avec un objectif, on modifie réellement sa manière de travailler », a précisé le président du Groupe de la Banque mondiale. « Nous allons changer de méthode : nous n’allons plus mesurer la pauvreté tous les trois ans avec des données vieilles de deux ans, nous allons procéder à des évaluations annuelles. Nous aurons donc des données à présenter chaque année. »

Outre le thème crucial de la baisse de la pauvreté, la conversation a porté sur un certain nombre d’aspects corollaires : autonomisation des populations pauvres, accès aux services financiers pour les femmes, lutte contre la faim et promotion de la sécurité alimentaire, paix dans les zones fragiles ou touchées par des conflits, développement durable, etc.

Jim Yong Kim et Ban Ki-moon répondaient aux questions de Tumi Makgabo, journaliste renommée dans le cadre de l’émission Inside Africa de CNN, et qui animait l’événement. Ils ont également réagi aux commentaires et interrogations du public et des internautes, qui ont pu participer à la discussion en arabe, en anglais, en français et en espagnol via la plateforme Banque mondiale Live, Facebook et Twitter (#ilfaut).

Quatre invités de marque ont également pu faire valoir leur opinion en direct de Washington : Gunilla Carlsson, ministre suédoise du Développement international, Maria Kiwanuka, ministre ougandaise des Finances, Trevor Manuel, ministre à la Présidence chargé de la Commission nationale de planification d’Afrique du Sud, et Muhammad Yunus, lauréat du prix Nobel de la paix et fondateur de la Grameen Bank.

De nombreux commentaires ont reflété les préoccupations dominantes relayées par les réseaux sociaux, telles que la pauvreté, l’éducation des filles, la prospérité partagée et, en ce qui concerne le monde arabe, l’équité.

Pourquoi la pauvreté est-elle encore si répandue ? Par où commencer pour y mettre fin ? Comment s’attaquer à la corruption ? Que faut-il faire de plus pour atteindre les autres objectifs mondiaux, au-delà de l’élimination de la pauvreté ? Autant de questions posées par les participants au débat, qui a porté en particulier sur la place des premiers concernés car, comme l’a fait observer quelqu’un au Ghana, il faut faire en sorte que les pauvres eux-mêmes soit impliqués dans la lutte contre la pauvreté.

« Il est question des dirigeants et des gouvernements dans nos discussions, mais pas assez des citoyens et de leur puissance d’action. Les citoyens sont un élément négligé mais essentiel », a déclaré M. Manuel. « Car une administration efficace doit être le fruit d’élections libres et équitables, mais aussi d’un autre type de participation. Nous devons redonner du sens aux notions d’autonomisation et de responsabilisation. »



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