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La plus grande ressource inexploitée en Turquie : les femmes

25 mai 2011


AperÇu

Le rapport intitulé « Participation des femmes à la population active en Turquie : tendances, déterminants et cadre d'action » est le fruit d'une collaboration entre l'Office national de planification de la Turquie et la Banque mondiale. Il examine les raisons pour lesquelles les femmes sont moins nombreuses à occuper ou chercher un emploi en Turquie que dans les pays membres de l'Union européenne et de l'OCDE, et pourquoi leur proportion diminue.

Principales conclusions

L'une des raisons pour lesquelles la proportion de femmes qui travaillent ou cherchent un emploi en Turquie a diminué au cours des deux dernières décennies est l'exode rural : les femmes quittent les campagnes — où elles pratiquent des activités agricoles non rémunérées — pour les villes, où la plupart d'entre elles restent chez elles. Les jeunes agriculteurs se tournent vers des emplois mieux rémunérés dans le secteur manufacturier ou des services. Cet abandon de l'agriculture de subsistance entraîne un recul de la proportion de femmes dans la population active.


« Je veux travailler pour offrir un meilleur avenir à mes enfants, pour les aider à réussir à leurs examens scolaires en leur faisant suivre des cours supplémentaires, pour devenir économiquement indépendante de manière à pouvoir aider ma famille et mon mari. Je veux que mes enfants aient la meilleure éducation possible… »

Une jeune mariée, Istanbul


Beaucoup de jeunes Turques veulent travailler, mais elles se heurtent à de nombreux obstacles. Par exemple :

  • Bien souvent, les femmes ayant un faible niveau d'instruction, surtout dans les villes, ne trouvent que des emplois pénibles et mal rémunérés. Elles ne sont donc guère incitées à travailler, face au manque de possibilités en termes de revenu et de perfectionnement professionnel ; et
  • Il existe des obstacles sociaux et culturels au travail des femmes, à quoi s'ajoute le coût élevé des services de garde d'enfants.

L'augmentation du nombre de femmes dans la population active permettrait de faire reculer la pauvreté, d'accroître la production économique et d'améliorer les indicateurs sociaux tels que les résultats obtenus dans le secteur de la santé et de l'éducation. La pauvreté reculerait de quelque 15 % si 6 ou 7 % de femmes supplémentaires pouvaient trouver un emploi à temps complet en Turquie.

Conséquences pour l'action des pouvoirs publics

Le Gouvernement turc a récemment lancé un programme de subventionnement des charges sociales patronales, pendant un maximum de cinq ans, pour les femmes nouvellement embauchées.

Le gouvernement peut également prendre d'autres mesures pour encourager davantage de femmes à travailler. Il pourrait par exemple :

  • Créer des emplois pour les personnes à la recherche d'un premier emploi ;
  • Fournir des services de garde d'enfants à un coût abordable ; et
  • Investir de manière durable dans l'éducation.
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