Grâce au GAP, un programme a été conçu afin de promouvoir l’entreprenariat féminin dans les activités de recherche et les activités opérationnelles de la Banque mondiale. Par conséquent, l’objectif de promouvoir la participation des femmes au marché de l’emploi a pris une grande importance dans le programme de développement.
Réorganiser les instruments traditionnels de la Banque afin d’y intégrer une perspective sexospécifique
Afin de nous permettre de mieux comprendre les contraintes auxquelles se trouvent confrontées les femmes dans le domaine des affaires, nous avons utilisé un produit existant de la Banque mondiale—l’évaluation du climat de l’investissement (ICA)— et avons adopté l’analyse ventilée selon le sexe des entreprises du secteur privé sur des sujets tels que les barrières liées au genre sexuel et les débouchés possibles.
Pour ce faire, nous avons amélioré la formulation des questions de base contenues dans les questionnaires de l’Enquête sur les entreprises afin d’obtenir une vision plus globale de l’entreprenariat masculin et féminin. À ce jour, plusieurs ICA ont intégré ou envisagent d’intégrer l’analyse sexospécifique (en Éthiopie, au Mozambique, au Nigeria, en République démocratique populaire Lao, au Bhutan, au Mali, en Zambie, en Afrique du Sud, au Rwanda et au Sénégal).
Des projets pilotes pour tester les solutions efficaces
Dans le cadre du GAP, de nouveaux programmes pilotes ont été mis en place pour tester les méthodes qui donnent de bons résultats sur le terrain, pour affiner les méthodologies et pour combler un déficit de connaissances qui a souvent freiné l’investissement à grande échelle dans des programmes s’adressant spécifiquement aux hommes et aux femmes.
L’Initiative en faveur des filles adolescentes est un partenariat public-privé qui vise à promouvoir la transition des filles adolescentes et des jeunes femmes de la vie scolaire à l’emploi productif. Elle est opérationnelle dans certains des pays sortant de conflit qui présentent les problèmes les plus complexes et chaque initiative comporte une composante sur l’évaluation rigoureuse des impacts.
Les initiatives axées sur les résultats sont des projets pilotes qui visent à générer des connaissances concernant les approches efficaces de l’entrepreneuriat afin de guider les femmes d’affaires. De façon très directe et à une échelle relativement réduite, les initiatives ont lancé des opérations dans six pays à travers le monde.
Le modèle de l’égalité des sexes —La conception du modèle de l’égalité des sexes de la Banque mondiale engage les entreprises à améliorer l’environnement des affaires pour les femmes. Le GEM aide les entreprises à étoffer leurs effectifs en faisant une place aux femmes et à lever tous les obstacles qui les empêchent d’accéder à des postes de direction. Suite à l’expérience du Mexique, des projets pilotes sont en train d’être mis en place en Argentine, au Chili, en Colombie, en République dominicaine et en Égypte.
La Société financière internationale (IFC)—l’institution du Groupe de la Banque mondiale dont les activités sont concentrées sur le secteur privé—a mis en place un certain nombre de projets pilotes financés par le GAP en vue de soutenir les femmes entrepreneurs. Nombre de ces projets sont présentés plus en détail dans ce livret. Depuis 2008, l’IFC a engagé plus de 785 millions de dollars en faveur des femmes par le biais d’institutions de microfinance et de banques commerciales. Ce montant est affecté entre autres à un programme de l’IFC bénéficiant d’un financement du GAP en Tanzanie où la banque cliente a octroyé 174 lignes de crédit. Cette approche a été ensuite reproduite dans huit pays en Afrique subsaharienne. Grâce au partenariat avec l’IFC, les gouvernements et le secteur privé continuent de bénéficier d’une assistance leur permettant de comprendre comment l’environnement des affaires affecte la capacité des femmes de créer, gérer et développer leurs entreprises et de proposer des réformes efficaces. L’importance que continue d’accorder l’IFC à la compilation de statistiques sexospécifiques robustes et de large portée peut permettre aux gouvernements et au secteur privé de disposer de données leur permettant de mieux intégrer la perspective sexospécifique dans leurs politiques.
DIME : L’Initiative d’évaluation de l’impact en matière de développement
Le GAP s’est associé à DIME pour promouvoir l’intégration des questions liées à l’égalité hommes-femmes dans les évaluations d’impact des projets de développement du secteur financier et du secteur privé, notamment en Afrique subsaharienne. Il a permis d’attirer davantage l’attention sur les questions liées à l’égalité hommes-femmes et a souvent introduit une perspective sexospécifique dans le projet.
Recherche
Le GAP a financé des projets de recherche et des évaluations d’impact qui permettront aux gouvernements d’élaborer de meilleures politiques de soutien aux femmes entrepreneurs. L’attention portée à cette question s’est accrue grâce au GAP, et nous espérons voir se mettre en place de nouvelles activités, même sans financements du GAP.
Quelles sont les étapes suivantes ?
Le caractère multidimensionnel de cette initiative de soutien à l’entreprenariat féminin a eu un grand avantage. Elle nous a permis de concentrer nos efforts sur la recherche et les opérations afin d’élaborer de nouveaux instruments et de mieux prendre en compte la problématique hommes-femmes dans ceux déjà existants. Nous sommes en train de trouver peu à peu des réponses plus concrètes à la question : que pouvons-nous faire pour aider les femmes entrepreneurs ? Le grand défi consiste maintenant à accroître la demande de nos clients pour des projets prenant en compte les besoins spécifiques des hommes et des femmes en démontrant qu’il est économiquement justifié de promouvoir les femmes entrepreneurs et d’accroître l’offre en intégrant certaines de nouvelles approches qui sont en train d’être testées dans l’ensemble des opérations de la Banque mondiale.