Développer l'enseignement de troisième cycle en Afrique par la spécialisation et la collaboration régionales dans les filières de l'agriculture, de la santé, de l'environnement, des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques
Contexte
Le projet des Centres d'excellence africains (CEA) est le premier programme régional à grande échelle financé par la Banque mondiale dans le secteur de l'enseignement supérieur en Afrique. Il répond aux besoins de compétences de haut niveau ainsi qu'aux exigences en matière d’initiatives de recherche novatrices au service des priorités de développement du continent, à travers cinq domaines principaux : sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM) ; agriculture ; santé ; environnement ; sciences sociales appliquées et éducation. Depuis son lancement en 2014, le programme a soutenu plus de 80 centres dans plus de 50 universités de 20 pays africains. Dans le cadre de ce programme, des milliers d'étudiants — dont plus d'un tiers sont des femmes — suivent des études de troisième cycle alignées sur les exigences internationales de qualité des formations et proposant des spécialisations régionales qui contribuent à répondre aux demandes du marché du travail en Afrique. Les CEA conduisent des recherches à fort impact qui portent sur certains des problèmes de développement les plus urgents de la région, tels que l'insécurité alimentaire, le changement climatique et les maladies infectieuses.
En 2019, afin de renforcer l'impact des CEA existants et d'étendre le programme à davantage de centres de recherche, la Banque mondiale, en collaboration avec l'Agence française de développement, a lancé la troisième phase du programme : le projet CEA pour l'impact sur le développement, ou CEA-Impact. Au total, 53 centres de 35 universités participent au projet CEA-Impact à travers 11 pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Djibouti, Gambie, Ghana, Guinée, Niger, Nigéria, Sénégal et Togo) pour améliorer la qualité, la quantité et l'impact sur le développement de l'enseignement de troisième cycle. Ces centres ont noué des partenariats solides avec des universités et des entreprises, au niveau local, régional et international, contribuant ainsi à soutenir les projets de recherche des étudiants, à leur offrir des stages et à faciliter leur accès au marché du travail. Les CEA jouent un rôle clé dans la progression du nombre de diplômés en sciences nécessaires pour accompagner une économie africaine en pleine croissance.
À propos de l'événement
En collaboration avec l'Agence française de développement (AFD), qui cofinance le projet CEA-Impact, l'Institut de recherche pour le développement (IRD), chargé d’animer les réseaux régionaux des Centres d'excellence africains, et l'Association des universités africaines (AUA), cellule régionale de facilitation du projet, la Banque mondiale a organisé un événement de haut niveau de deux jours sur le thème « Centres d’excellence africains pour l'enseignement supérieur : un chemin vers le développement durable ». Il s'est déroulé au siège de la Banque mondiale, à Washington, les 17 et 18 octobre 2022, et a réuni les représentants des CEA et des décideurs influents dans le champ du développement. Ensemble, ils se sont penchés sur les innovations et les bonnes pratiques des centres à l'échelon national et régional, ainsi que sur leurs difficultés et perspectives. Après cet évènement, les représentants des CEA se sont rendus les 20 et 21 octobre 2022 à l'Institut polytechnique de Worcester (WPI), à l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT) et à l'université Harvard pour échanger entre pairs et envisager des partenariats.
L’événement a été co-financé par la Banque mondiale, l’AFD et la World Bank China Partnership Facility (CWPF).
Objectifs
Objectif principal : Faire connaître l'impact des CEA à ce jour, en mettant en lumière leurs contributions, innovations et bonnes pratiques, et la manière dont celles-ci permettent d'affronter les principaux défis de développement de la région et les crises mondiales en matière de santé publique, de changement climatique, d'énergie, d’agriculture, de sécurité alimentaire et de transformation numérique, entre autres.
Objectifs spécifiques :
- Mettre en évidence l'efficacité du modèle des CEA pour augmenter le nombre et améliorer la formation des diplômés de troisième cycle et des chercheurs nécessaires pour surmonter les obstacles critiques au développement de l'Afrique et pour soutenir son développement économique.
- Mettre en valeur la collaboration régionale, en soulignant la mise en réseau et les échanges de connaissances sur les projets de recherche, et promouvoir les CEA en tant que modèle à reproduire sur le continent.
Recenser les opportunités pour accélérer le développement d'un enseignement supérieur, d'une recherche et d'une innovation de qualité en Afrique subsaharienne, notamment dans les STIM, tout en intensifiant l'intégration régionale et les partenariats mondiaux.
Participants
- Étudiants et directeurs des CEA issus de l’ensemble des pays d’Afrique
- Hauts représentants du Groupe de la Banque mondiale et des co-organisateurs : Agence française de développement (AFD), Institut de recherche pour le développement (IRD) et Association des universités africaines (AUA)
- Représentants des pays : ministres des Finances/ambassadeurs africains
- Représentants d'organisations régionales, internationales et de fondations
- Partenaires académiques et industriels : IBM, Institut polytechnique de Worcester (WPI), université Harvard, Institut de technologie du Massachusetts (MIT), entre autres
Toutes les parties intéressées (décideurs politiques, chercheurs, étudiants, industriels, secteur privé, etc.) qui souhaitent se connecter virtuellement peuvent s'inscrire pour participer aux activités de leur choix figurant à l'ordre du jour.