L'IDA au service de l’Afrique : Sommet des chefs d'État

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Après avoir appelé à une vingtième reconstitution ambitieuse des ressources de l'Association internationale de développement de la Banque mondiale (IDA-20) lors du Sommet des chefs d'État qui s'est tenu à Abidjan en juillet 2021, les dirigeants africains se sont réunis à nouveau à Dakar, au Sénégal, le 7 juillet 2022, pour plaider en faveur d'un démarrage énergique de la mise en œuvre d'IDA-20, axé sur une reprise robuste et résiliente pour l'Afrique.

Organisé sous l’égide du président sénégalais, Macky Sall, ce sommet a réuni des chefs d'État venus de tout le continent.

Les pays africains sont durement touchés par des crises mondiales à répétition : changements climatiques, pandémie de COVID-19, montée de l’insécurité alimentaire et, plus récemment, guerre en Ukraine. Le programme d’IDA-20 favorisera une reprise résiliente et aidera le continent à poursuivre sa transformation économique. Le sommet a été l’occasion de soutenir l'action et la pertinence de l'IDA en tant que partenaire de choix dans la région. L’IDA est l’une des principales sources de financement de la lutte contre l’extrême pauvreté dans les pays les plus pauvres du monde. L'Afrique est le plus grand bénéficiaire de l'IDA (39 pays sont éligibles à ses financements) et son partenariat avec la Banque mondiale s'est accompagné, depuis six décennies, de progrès significatifs dans l'amélioration des indicateurs de développement.

Le sommet a abordé des cinq domaines prioritaires suivants pour la région :

• Transformation économique ;
• Agriculture, élevage et sécurité alimentaire ;
• Capital humain ;
• Innovations numériques et technologiques ;
• Transition énergétique. 

Qu’est-ce que l’IDA ?  

L’Association internationale de développement (IDA) est l’une des plateformes les plus importantes et les plus efficaces pour lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays les plus pauvres du monde.  

• L'IDA est présente dans 74 pays en Afrique, en Asie de l'Est, en Asie du Sud, en Europe et Asie centrale, en Amérique latine-Caraïbes, ainsi qu'au Moyen-Orient et Afrique du Nord.
• Elle a pour vocation de réduire la pauvreté grâce à des financements et des conseils sur l’action à mener dans le cadre de programmes qui permettent de stimuler la croissance économique, renforcer la résilience et améliorer le quotidien des plus démunis dans le monde entier.   
• Plus de 50 % des bénéficiaires actuels de l'IDA reçoivent déjà au moins la moitié, voire l’intégralité de l'aide sous forme de dons (qui n’impliquent par définition aucun remboursement). Les dons sont destinés aux pays à faible revenu présentant un risque élevé de surendettement.     
• Au cours des 60 dernières années, l'IDA a fourni environ 458 milliards de dollars pour des investissements dans 114 pays.  

Comment l’IDA est-elle financée ? 

• Les partenaires de l’IDA et les représentants des pays emprunteurs se réunissent tous les trois ans pour reconstituer les ressources du fonds et procéder à l’examen de ses orientations stratégiques. Le fonds de l'IDA se compose des contributions de ses donateurs et de ceux de la Banque mondiale, ainsi que des financements obtenus sur les marchés des capitaux.   
• Depuis sa création en 1960, l’IDA a fait l’objet de 19 reconstitutions de ses ressources, et le 20^e cycle (IDA-20) débutera le 1^er juillet 2022. Le processus de reconstitution pour IDA-20, qui s'est achevé en décembre 2021, a réuni un montant de 93 milliards de dollars, dont 23,5 milliards provenant des donateurs.  
  

 L’IDA et l’Afrique

• Avec 39 pays bénéficiaires, l’Afrique est la région du monde qui reçoit le plus d’aide de l’IDA.
• Depuis 60 ans, l’IDA est un partenaire de longue date et fiable de l’Afrique. Ses engagements financiers en faveur du continent n'ont cessé de progresser au fil des ans pour répondre aux défis croissants et obtenir des résultats qui permettent d'améliorer des millions de vies et se traduisent par des changements plus importants dans le développement des pays.

• Sur les 10 premiers emprunteurs de l'IDA, huit se trouvent en Afrique : Nigéria, Éthiopie, Soudan, Kenya, République démocratique du Congo, Mozambique, Tanzanie et Niger.
• Le soutien de l'IDA permet aux pays de la région de combattre les effets de la pandémie de COVID-19 et d'autres crises, de résoudre des difficultés structurelles de long terme et d’obtenir des résultats durables en matière de développement. 

Le programme d’IDA-20

« Reconstruire en mieux après la crise : pour un avenir vert, résilient et inclusif » : tel est le fil directeur d’IDA-20 (a), qui s’attachera à aider les pays bénéficiaires à surmonter les multiples crises auxquelles ils sont confrontés et à se remettre sur les rails du programme de développement 2030.

Ce fil directeur s'articulera autour de cinq thèmes spéciaux : 

• Capital humain : Répondre à l'urgence de la COVID-19 et jeter les bases d'une reprise inclusive. Il s'agit de continuer d'aider les pays à gérer la pandémie par le déploiement de programmes de vaccination, le renforcement des filets de protection sociale et la mise en place de systèmes de santé solides et parés contre les risques d'épidémie. IDA-20 continuera aussi à soutenir le Projet pour le capital humain en Afrique. 
• Emplois et transformation économique : Permettre à un plus grand nombre de personnes d'accéder à de meilleurs emplois grâce à une reprise verte, résiliente et inclusive. IDA-20 continuera à s'atteler à l'instabilité macroéconomique, à soutenir les réformes et les investissements publics, et à se concentrer sur les infrastructures de qualité, les énergies renouvelables et le développement urbain inclusif. 
• Climat : Relever les ambitions pour reconstruire en mieux et d’une manière plus respectueuse de l’environnement ; accroître les investissements dans les énergies renouvelables, la résilience et l'atténuation, tout en s’attaquant aux problèmes de préservation de la nature et de la biodiversité. 
• Égalité des sexes : Intensifier les efforts visant à combler les écarts sociaux et économiques entre les femmes et les hommes, et les garçons et les filles. Ce thème portera sur des questions comme l'inclusion économique, les violences de genre, les services de soins d’enfants et le renforcement des droits fonciers des femmes. 
• Fragilité, conflit et violence : S'attaquer aux moteurs de la fragilité, des conflits et de la violence, soutenir les réformes des politiques en faveur des réfugiés et intensifier les initiatives régionales dans le Sahel, le bassin du lac Tchad et la Corne de l'Afrique. 

IDA-20 approfondira les efforts de relance en s’attachant à quatre thématiques transversales :

• Préparation aux crises : Renforcer les systèmes nationaux pour favoriser une adaptation rapide, et les investissements dans la préparation aux chocs pour accroître la capacité de réaction des pays (avec des filets sociaux qui permettent de répondre aux chocs, par exemple). 
• Viabilité et transparence de la dette : La politique de financement durable du développement promue par l’IDA restera essentielle pour aider les pays à assurer la viabilité, la transparence et la gestion de la dette.  
• Gouvernance et institutions : Renforcer les institutions publiques afin de créer un environnement propice à une reprise durable. Faciliter la transformation vers des économies post-COVID plus inclusives et plus résilientes. Accroître la mobilisation des ressources nationales, le développement numérique et la lutte contre les flux financiers illicites. 
• Technologie : Accélérer la transformation numérique en mettant l'accent sur les infrastructures, les compétences, les services financiers et les entreprises numériques. Atténuer en outre les risques d’exclusion numérique et soutenir la création de systèmes de données fiables et sûrs du point de vue de la cybersécurité. 

Fiches d'information sur les thèmes et les questions transversales d’IDA-20 (a)