En Afrique de l'Ouest et centrale, comme dans le reste du monde, les femmes ont été les premières victimes des conséquences sociales et économiques de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19.
Travaillant souvent dans le secteur informel, elles risquent davantage de perdre leur emploi et ne possèdent aucune protection sociale pour atténuer ce choc. Pour celles qui ont réussi à conserver leur emploi, la fermeture des écoles et des garderies les oblige souvent à jongler pour trouver un équilibre entre leur travail et les responsabilités liées à la garde et à la scolarité de leurs enfants, sans compter le temps qu’elles consacrent aux tâches ménagères.
Cette situation a aggravé les inégalités hommes-femmes en mettant en évidence les énormes enjeux à surmonter par les gouvernements pour permettre aux femmes de s’épanouir socialement et économiquement tout en contribuant à la transformation économique de leur pays.
Car les femmes sont un atout indispensable et font preuve d’une formidable résilience pendant la pandémie. Et aucun pays ne pourra réaliser son plein potentiel tant que de grands écarts persisteront entre les hommes et les femmes. Pour lutter contre l'inégalité entre les sexes, il est essentiel de mettre en œuvre des politiques en faveur des filles et des femmes.
Par exemple, au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d'Ivoire, au Mali, en Mauritanie et au Niger, avec le soutien de la Banque mondiale, le Projet pour l'autonomisation des filles et le dividende démographique au Sahel (SWEDD) contribue à maintenir les filles à l'école, et à améliiorer leurs perspectives d’avenir. Le projet lutte aussi contre les violences faites aux femmes en mettant l'accent sur la prévention, notamment grâce à un engagement fort des décideurs politiques, de la société civile, des parlementaires et des chefs religieux et traditionnels.
Le Niger, qui a le taux de fécondité le plus élevé au monde, a également adopté des réformes audacieuses pour lutter contre le mariage des enfants et les grossesses précoces.