Des politiques de développement conçues en fonction de nouvelles approches des veritables modes de réflexion et de prise de décisions des êtres humains aideront les gouvernements et la société civile à poursuivre plus efficacement les objectifs de développement. Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, une vision plus complète et plus fine du comportement humain peut contribuer à la résolution d’enjeux du développement aussi complexes que la hausse de la productivité, la perpétuation de la pauvreté d’une génération à l’autre et la lutte contre le changement climatique.
Le Rapport sur le développement dans le monde 2015 : Pensée, société et comportement revient sur des découvertes récentes et passionnantes concernant les ressorts psychologiques et sociaux du développement, les solutions pour les identifier et la manière d’agir sur ces déterminants. Ces approches novatrices viennent enrichir la panoplie actuelle d’outils économiques classiques.
Le rapport constate qu’une décision ne procède pas toujours d’un calcul délibéré, indépendant et réfléchi de la part d’un individu mû par son intérêt propre. Le processus réflexif tend au contraire à être rapide et à reposer sur des raccourcis cognitifs et des mentalités communes. En tenant compte de ces facteurs, les pouvoirs publics comme d’autres acteurs peuvent concevoir des programmes qui suscitent chez chaque individu une envie de coopérer à la poursuite d’objectifs partagés.
Rencontre animée par Alain Henry, directeur des Etudes, Recherches et Savoirs de l’Agence Française de Développement
Avec :
- Varun Gauri, économiste senior au Groupe de recherche sur le développement de la Banque mondiale et co-directeur du WDR 2015
- Tanguy Bernard, professeur associé à l’Université de Bordeaux
- Philippe d’Iribarne, directeur de recherches au CNRS
Echanges en français et anglais, avec traduction simultanée
Après une présentation générale du rapport, deux exemples d’application seront présentés. Se tiendra ensuite un échange avec le public.