Le 6 février 2014, la Banque mondiale présentera un nouveau rapport intitulé en anglais Broadband Networks in the Middle East and North Africa: Accelerating High Speed Internet Access, lors d’une manifestation organisée sous l’égide de l’Autorité de régulation des télécommunications des Émirats arabes unis, à Abou Dhabi. Les défis que pose l’amélioration de l’accès à l’internet dans la région et les solutions envisageables seront au cœur des discussions des experts du secteur public et du secteur privé réunis à cette occasion.
Dans l’ensemble du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), de nombreux pays ont pris conscience de l’importance capitale que revêt l’internet haut débit dans leurs efforts de lutte contre la pauvreté et de création d’emplois, en particulier en direction des jeunes et des femmes. La nouvelle publication vient rappeler l’apport potentiel du haut débit, en établissant un état des lieux des infrastructures existantes dans 18 pays de la région. Si les promesses de développement sont fortes dans les pays de la région, la marche de l’internet haut débit est lente, et le prix de ce service souvent élevé. Le rapport met au jour un déficit d’infrastructures au niveau régional, certains pays n’étant pas connectés entre eux, de même que des disparités au sein même des pays, qui contribuent à accentuer la fracture (numérique) entre zones rurales et zones urbaines. Il examine les contraintes qui, sur le plan des réglementations et des marchés, entravent l’essor de l’internet dans les différents les pays de la région MENA : les cinq pays d’Afrique du Nord (Algérie, Égypte, Maroc, Libye, Tunisie), les six pays et territoires du Machrek (République islamique d’Iran, Iraq, Jordanie, Liban, Syrie, Cisjordanie et Gaza), les six pays du Golfe (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie saoudite, Émirats arabes unis) et, enfin, Djibouti et la République du Yémen. Le rapport formule des recommandations d’ordre politique et réglementaire en vue d’augmenter l’utilisation des infrastructures déjà existantes dans les secteurs de la téléphonie fixe et mobile mais aussi dans d’autres secteurs comme les réseaux électriques et ferrés. Enfin, il insiste sur deux impératifs : favoriser la concurrence entre fournisseurs de services afin de faire baisser les prix et encourager la demande de services à valeur ajoutée afin d’instaurer un contexte porteur pour le développement futur du haut débit.