Situé dans la partie la plus occidentale du continent africain, le Sénégal est bordé par la Mauritanie, le Mali, la Guinée, la Gambie et la Guinée-Bissau. Doté d'un climat tropical et sec, il compte 18 032 473 millions d'habitants, dont près d’un quart vit dans la région de Dakar (0,3 % du territoire).
Situation politique
Le Sénégal demeure l’un des pays les plus stables d’Afrique. Les trois alternances politiques, depuis l’indépendance en 1960, ont été pacifiques. Le 24 mars 2024, le pays a élu son cinquième président, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, candidat de l'opposition, qui a remporté l'élection dès le premier tour.
Situation économique
La croissance réelle est attendue à 6,1 % en 2024 (3,4 % par habitant), en dessous des prévisions initiales de 7,1 %, en raison d'une activité plus faible que prévue dans les secteurs de la construction, des mines et de l'industrie. L'agriculture devrait maintenir sa croissance grâce à des précipitations favorables et aux mesures de soutien gouvernementales (intrants de qualité, engrais, etc.). Le secteur des services devrait bénéficier des effets indirects de la production pétrolière, notamment dans les sous-secteurs tels que le commerce, le transport, l'hébergement, la restauration et les services financiers. Le sous-secteur du transport devrait prospérer grâce à la reprise partielle des industries et au lancement commercial du Bus Rapid Transit. Les pressions inflationnistes devraient diminuer progressivement, avec une inflation attendue dans la fourchette cible de 1 à 3 % fixée par la Banque centrale régionale cette année, contre 5,9 % en 2023, à mesure que l'inflation mondiale des prix des matières premières et des denrées alimentaires s’atténue.
Les vulnérabilités structurelles telles que la faible productivité, le capital humain limité, le haut niveau d'informalité et l'émigration des jeunes persistent et sont exacerbées par des chocs externes, comme ceux de la pandémie de COVID-19 et de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La transition vers une économie plus diversifiée avec une base industrielle plus large reste limitée, l'économie restant fortement basée sur l'agriculture, qui en demeure le principal moteur de croissance, ainsi que les services. La production d'hydrocarbures, reportée en raison de la crise sanitaire et maintenant prévue pour la mi-année 2024, offre une opportunité d'accélérer les investissements équitables dans le capital humain et la transition énergétique, mais ne devrait pas contribuer aux recettes et aux exportations avant 2035.
Enjeux de développement
Le principal enjeu de développement consistera à dynamiser l'activité économique afin de favoriser une croissance durable et inclusive et de renforcer la résilience des populations vulnérables aux chocs.
Ceci nécessitera (i) de renforcer la résilience aux risques macro-budgétaires, environnementaux, climatiques et sociaux ; (ii) d’améliorer le capital humain afin de stimuler la productivité ; (iii) d’augmenter la compétitivité et la création d'emplois à travers une meilleure connectivité numérique et physique, ainsi que l'efficacité des marchés du travail ; (iv) de réduire le coût de l’énergie, de diminuer l’empreinte carbone et d’optimiser le mix énergétique ; (v) de promouvoir le secteur tertiaire et de stimuler la productivité et la compétitivité de l’agriculture et des chaînes de valeur associées.
Dernière mise à jour: 17 oct. 2024