L’économie marocaine a connu une forte reprise en 2021, mais le Maroc subit à nouveau l’impact d’une série de chocs négatifs. Le début de la saison agricole a été exceptionnellement sec et une mauvaise récolte céréalière est attendue pour 2022. Cet état de fait coïncide avec un ralentissement de l’économie mondiale et une hausse des prix des matières premières à l’échelle internationale, des tendances défavorables qui se sont fortement intensifiées avec la guerre en Ukraine.
Les chocs en cours affectent les soldes budgétaire et extérieur. Les subventions du secteur public et les diverses mesures d’urgence ad hoc adoptées atténuent l'impact des chocs. En conséquence, le déficit budgétaire est en hausse, même si le Maroc affiche encore de meilleurs indicateurs budgétaires que la plupart des économies émergentes et en développement.
Le Maroc commence à faire face à des pressions inflationnistes intenses, mais de façon un peu plus modérée que dans d'autres pays. Malgré l'effet amortisseur des subventions des prix, l'inflation annuelle a atteint 5,9 % en avril 2022. Avec la combinaison de la sécheresse et du ralentissement économique, ces pressions sur les prix ont des répercussions sociales importantes sur les personnes pauvres et vulnérables.
Les récentes sécheresses ont rappelé avec force l'exposition de l'économie marocaine aux chocs pluviométriques. Les grandes oscillations des niveaux de précipitations ont contribué à amplifier la récession de 2020 et la reprise de 2021 et ralentiront de nouveau la croissance en 2022.
Le développement des infrastructures est vital pour faire face à la pénurie d’eau et l’amélioration du stockage de l’eau et de l’irrigation est plus nécessaire que jamais. Mais l’expérience internationale suggère que pour faire face à la pénurie d'eau, les « solutions d'ingénierie » doivent être associées à des politiques efficaces de gestion de la demande en eau.