L'économie marocaine a progressé de 3,4 % en 2023, malgré des vents économiques mondiaux contraires, une poussée inflationniste et le tremblement de terre d'Al-Haouz. Cette croissance a été propulsée par le rebond du tourisme, de fortes exportations manufacturières et une consommation privée accrue, soutenues par des politiques macroéconomiques saines. Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté et le déficit du compte courant est tombé à son plus bas niveau depuis 2007. Cependant, des défis subsistent : la consommation par habitant vient tout juste de retrouver les niveaux d’avant la pandémie, et un nouveau programme d’aide sociale est mis en place pour soutenir les ménages vulnérables. La croissance devrait ralentir à 2,9 % en 2024, en raison d'un secteur agricole faible, mais le PIB non agricole devrait rester stable.
Un chapitre du rapport, élaboré en partenariat avec l'Observatoire Marocain des Petites et Moyennes Entreprises, est consacré spécialement à la productivité et la création d'emplois dans le secteur privé. Il souligne l'importance des données microéconomiques pour l’élaboration des politiques, et la nécessité d’un environnement commercial dynamique, qui encourage l’innovation et la réaffectation des ressources vers des entreprises plus productives.