La croissance du PIB réel a fléchi, passant de 4,1 % en 2017 à un taux estimé à 3 % en 2018, à cause du ralentissement de l’accroissement de la valeur ajoutée agricole qui n’a été que partiellement compensé par les bons résultats des secteurs non agricoles. Les activités minières ont constitué le plus fort moteur de croissance hors agriculture, en particulier la production et l’exportation de phosphates. Le taux de chômage a enregistré une légère baisse, à 9,8 %, laquelle masque néanmoins un repli chronique de la participation au marché du travail qui a perdu 0,5 point de pourcentage pour s’établir à 46,2 %. Le taux de change est arrimé à un panier euro-dollar et l’inflation est restée sous la barre des 2 %.
À moyen terme, la performance économique devrait s’améliorer sous l’effet de bonnes politiques budgétaire et monétaire, de stratégies sectorielles plus cohérentes et d’un meilleur climat de l’investissement, mesures qui visent toutes à favoriser des gains de compétitivité progressifs. Certes, la croissance devrait reculer à 2,9 % en 2019 en raison de la faible progression attendue du côté de la production agricole après deux années exceptionnelles, mais elle devrait ensuite se stabiliser à moyen terme autour de 3,6 %.
Maroc : rapport de suivi de la situation économique (Avril 2019)- PDF