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Maroc : rapport de suivi de la situation économique (octobre 2016)



Les mauvaises récoltes ont pesé sur la croissance au cours de l’exercice 2016 mais l’activité devrait rebondir en 2017. Grâce à un plan durable d’assainissement des finances publiques depuis 2013 et à la baisse des prix du pétrole, le double déficit a reculé et les réserves de change ont augmenté. À moyen terme, renforcer la croissance du secteur privé et la création d’emplois sous l’égide du secteur privé, réduire les inégalités et accroître la prospérité partagée demeurent des défis primordiaux.

Perspectives

À court terme, la croissance du PIB du Maroc devrait ralentir à 1,5 % en 2016, lorsque l’impact de la sécheresse de l’automne 2015 se fera pleinement sentir. Le PIB agricole devrait reculer de 9,5 % en 2016 avant de repartir à la hausse, avec une croissance attendue d’environ 8,9 % en 2017. La croissance du PIB non agricole devrait tourner autour de 3 % en l’absence de réformes structurelles plus décisives. Conformément à l’engagement du gouvernement, le déficit budgétaire devrait encore baisser jusqu’à atteindre 3 % du PIB en 2017 et s’accompagner d’un renforcement du budget des administrations centrales et locales dans sa conception et son exécution afin d’améliorer la fourniture et l’efficacité des services publics comme le prévoit la nouvelle loi organique budgétaire. Le déficit des comptes courants devrait se réduire à 1,5 % du PIB en 2016 dans la mesure où les prix internationaux du pétrole restent bas. Les besoins de financement externe ne seront pas une source de préoccupation majeure, compte tenu d’une dette extérieure relativement faible, du soutien financier des pays du Golfe et de la note qualité investissement dont jouit le Maroc sur les marchés internationaux. Le FMI a approuvé, en juillet 2016, une nouvelle entente de deux ans au profit du Maroc à titre de ligne de précaution et de liquidité, qui continuera à faire office d’assurance contre les chocs extérieurs.

À moyen terme, le Maroc devrait être capable d’accélérer sa croissance économique tout en préservant sa stabilité macroéconomique. La bonne performance des industries nouvelles (automobile, aéronautique et électronique) et l’expansion des entreprises marocaines en Afrique de l’Ouest ont le potentiel d’instaurer les conditions d’un renforcement de la position du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales. Toutefois, ses perspectives économiques et la consolidation de ses gains en matière de stabilité macroéconomique à moyen terme dépendent de la formulation de politiques macroéconomiques saines et de l’approfondissement de réformes structurelles visant à accélérer les gains de productivité, à réduire le chômage des jeunes, à accroître la participation des femmes au marché du travail et à réduire davantage la pauvreté et les inégalités. En supposant une pleine mise en œuvre d’un programme complet de réformes après les élections législatives de l’automne 2016, la croissance pourrait accélérer jusqu’à atteindre 4 % à moyen terme, avec une inflation maintenue aux environs de 2 %.

Les inégalités spatiales sont susceptibles de persister en l’absence de politiques ciblées qui répondent à la multitude des défis à relever dans les régions du pays à la traîne. 

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