Selon les projections, le taux de croissance du PIB n’atteindra que 3 % en 2018. La production céréalière retombera à son niveau moyen et le taux de croissance du PIB non agricole demeurera de l’ordre de 3 % en l’absence de réformes structurelles plus décisives.
Le déficit budgétaire s’établira à 3,3 % du PIB en 2018, dans le droit fil de l’engagement pris par l’État de ramener ce dernier à 3 % du PIB d’ici 2019-2021 et la dette publique à 60 % du PIB d’ici 2021. Pour atteindre cet objectif, il conviendrait que les autorités procèdent à une réforme fiscale généralisée, en prenant notamment des mesures pour réduire les exemptions fiscales, abaisser les taux d’imposition des sociétés et renforcer le recouvrement des contributions fiscales des personnes travaillant pour leur propre compte et des membres des professions libérales, et qu’elles améliorent la gestion des investissements publics. Compte tenu de ce rééquilibrage des finances publiques et des projections des cours du pétrole, le déficit du compte des transactions courantes devrait demeurer inférieur à 4,5 % du PIB en 2018.
Le chômage continue de s’accroître, et est passé de 9,9 % en 2016 à 10,2 % en 2017 ; il continue de toucher plus particulièrement les jeunes (26,5 %), les personnes instruites (17,9 %) et les femmes (14,7 %), ce qui montre que l’économie n’a pas les capacités nécessaires pour générer une croissance inclusive.
Les estimations internationales de la pauvreté au Maroc devraient être disponibles en juin 2018. Selon les résultats établis sur la base du seuil de pauvreté national, la pauvreté a fortement reculé entre 2001 et 2014 pour tomber de 15,3 % en 2001 à 8,9 % en 2007 puis à 4,8 % en 2014.