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publication26 juillet 2024

Rapport sur la situation économique en Mauritanie 2024 : comment maximiser le rendement du capital humain en Mauritanie pour une richesse accrue et une prospérité partagée

The World Bank

Célébration Chinguetti.

Crédit : Dorte Verner / Banque mondiale

NOUAKCHOTT, 26 juillet 2024 - La septième édition du rapport sur la Situation économique en Mauritanie de la Banque mondiale révèle que, malgré un ralentissement de la croissance économique en 2023, la baisse de l'inflation et l'amélioration des soldes budgétaire et extérieur ont contribué à renforcer la stabilité macroéconomique du pays. Bien que la croissance se soit modérée, elle reste supérieure à la moyenne mondiale et à celle de l'Afrique subsaharienne.

Cette performance résulte de facteurs cycliques, tels que le resserrement de la politique monétaire et la dynamique fragile de certains secteurs clés comme l'agriculture pluviale et les industries extractives. Cependant, des facteurs structurels, notamment l’optimisation limitée du capital humain, continuent de restreindre le potentiel de croissance à long terme.

L'inflation a diminué plus rapidement que prévu, passant de 9,6 % en 2022 à 5 % en 2023, grâce à la baisse des prix des denrées alimentaires et du pétrole, ainsi qu'à une politique monétaire stricte. Par ailleurs, le déficit de la balance courante s'est réduit, reflétant une évolution positive des prix des importations sur les marchés internationaux et une baisse des importations de biens d'équipement.

La Mauritanie continue néanmoins de faire face à des défis structurels qui affectent sa croissance à long terme, tel que le faible développement du capital humain. Le rapport souligne particulièrement une baisse de la richesse en capital humain par habitant au cours des vingt dernières années, malgré une augmentation du stock global. Le rapport souligne également le défi lié à la faible utilisation du capital humain : les enfants nés en Mauritanie aujourd’hui ne pourront espérer utiliser que 15 % de leur potentiel de capital humain d'ici l'âge de 18 ans.

Il est important pour la Mauritanie de poursuivre ses efforts pour optimiser l'utilisation de son capital humain et développer des stratégies de résilience face aux chocs climatiques, économiques et social. Les priorités incluent l'amélioration de l'éducation, la réduction des inégalités de genre et la mise en place de politiques économiques plus inclusives.
Urbain Thierry Yogo,
économiste principal pour la Mauritanie

Intitulé « Maximiser le rendement du capital humain en Mauritanie pour une richesse accrue et une prospérité partagée », le rapport se focalise alors sur la nécessité d'optimiser l'utilisation du capital humain pour stimuler une croissance productive et inclusive. Pour ce faire, les recommandations du rapport soulignent l’importance du renforcement de l'éducation et de la formation professionnelle ainsi que la suppression des obstacles sociaux et juridiques, particulièrement pour les femmes et les jeunes, afin d'exploiter pleinement le potentiel économique du pays.

« Il est important pour la Mauritanie de poursuivre ses efforts pour optimiser l'utilisation de son capital humain et développer des stratégies de résilience face aux chocs climatiques, économiques et social. Les priorités incluent l'amélioration de l'éducation, la réduction des inégalités de genre et la mise en place de politiques économiques plus inclusives », selon Urbain Thierry Yogo, économiste principal pour la Mauritanie.

Le rapport propose plusieurs recommandations pour soutenir une croissance inclusive et soutenable, telles que l'adoption d'un cadre fiscal prudent en prévision de la production de gaz, l'amélioration de la sélection et de l'exécution des projets d'investissement public, et une meilleure intégration des femmes et des jeunes sur le marché du travail.