Énergie
Le Projet d'urgence d'approvisionnement et d'accès à l'électricité (PURACEL) a permis la réalisation de la centrale solaire photovoltaïque de 25 MWc de Danzi, avec le stockage de 25 MWh. Ce financement a également permis d’améliorer le réseau de distribution d’électricité de Bangui et ses périphéries.
La construction de deux minicentrales solaires photovoltaïques d’environ 1 MW chacune à Bambari et à Berberati a été achevée dans le cadre du projet de modernisation de l'eau et de l'électricité (PASEEL ; P162245). Les habitants privés de services publics d'électricité depuis 2013, bénéficient désormais d’un approvisionnement permanent.
Le Projet de renforcement et d'accès au secteur de l'électricité (PARSE) dont le financement de 113 millions de dollars, approuvé en juin 2022, vise à : (i) augmenter la capacité de Danzi de 25 MW/MWh à 40 MW/MWh, grâce à l’implication du secteur privé ; (ii) construire cinq (5) mini-réseaux solaires photovoltaïques supplémentaires dans cinq grandes villes de provinces (Bouar, Bangassou, Nola, Bossembele et Birao) ; (iii) électrifier plus de 600 installations publiques (écoles, hôpitaux, bâtiments administratifs) et distribuer 60 000 systèmes solaires autonomes pour les ménages.
Infrastructures routières
Le Projet d’urgence de rétablissement des infrastructures et de la connectivité (PURIC) a permis la réhabilitation de 400 kilomètres de routes dans nord-ouest ainsi que la finalisation de 480 kilomètres de routes et à terme de réaliser 1 500 kilomètres dans le nord-est, jusqu’à la frontière soudanaise à Am Dafock. Ces réalisations complètent celles enregistrées dans le cadre des projets d’urgence de connectivité rurale qui ont permis (i) la construction d’un pont à Bamingui ; (ii) la réalisation de 81 ouvrages d’art ; (iii) la remise en état 12 ponts, de 12 barrières de pluies et de 63 infrastructures socio-économiques.
Le Projet d’amélioration des corridors en Afrique centrale (PRACAC) permettra, la réhabilitation de la connexion fluviale entre Brazzaville et Bangui par le dragage et le balisage du fleuve Oubangui, ainsi que la réhabilitation de 3 ports fluviaux en RCA. Le projet permettra également le bitumage de 150 kilomètres de route entre Bossembele et Bossangoa, de 5 kilomètres environ de voiries dans ces villes et d’un réseau de 300 kilomètres de routes.
Le nombre global de bénéficiaires des projets est estimé à 450 000. Les projets ont permis la création de nombreux emplois avec près de 150 000 hommes-jours grâce aux travaux publics à forte intensité de main-d'œuvre et la création de 10 037 emplois temporaires, dont 27 % sont occupés par des femmes.
L’Agriculture
Le Projet d’appui à la relance agricole et au développement de l’agrobusiness en Centrafrique (PRADAC) a pour objectif d’augmenter la productivité agricole des petits agriculteurs, de promouvoir des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans le domaine de l’agrobusiness dans les zones définies du projet et d’apporter une réponse immédiate et efficace en cas d’urgence ou de crise potentielle. Les principaux bénéficiaires du projet sont les ménages ruraux, les groupements de producteurs, les MPME agro-industrielles et les institutions d'appui au développement de l'agriculture.
Le Projet de réponse urgente à la crise alimentaire (PRUCAC), a pour objectif d’accroître la production alimentaire et d’améliorer la résilience dans les zones touchées au profit des petits exploitants agricoles et des ménages en situation d'insécurité alimentaire.
Les activités agricoles menées dans le cadre du projet ont permis d'augmenter de 100 % les rendements par hectare pour des cultures spécifiques.
Les projets ont touché 400 546 bénéficiaires, leur fournissant environ 4 271 tonnes d'intrants agricoles, ce qui a permis d'augmenter considérablement la production alimentaire locale. La structuration des ménages en organisations paysannes a permis de regrouper 21 077 petits agriculteurs au sein de 795 groupements légalement constitués.
En ce qui concerne le développement de l'entrepreneuriat rural par le biais d'un fonds de subvention de contrepartie, le projet a cofinancé 19 MPME. Les MPME soutenues ont connu une augmentation remarquable de 142 % de leur chiffre d'affaires. Ce soutien financier a également permis la création de 229 emplois.
Dans le domaine du développement de l'infrastructure communautaire, 102 projets d'infrastructure productive gérés par la communauté ont été achevés. En outre, le projet a achevé la construction de la route Bossangoa-Ouham Bac, d'une longueur de 45 km, et a permis de construire cinq infrastructures agropastorales le long de cette route. Le projet a également construit cinq banques de semences à Kaga Bandoro, Bria, Bossangoa, Bambari et Alindao pour servir d'installations sécurisées dans la sauvegarde et la conservation de la diversité génétique des plantes, protégeant ainsi contre la perte de ressources génétiques précieuses dans le pays.
Éducation
Le Projet d’urgence de soutien à l’éducation de base (PUSEB) a permis de mettre à la disposition des élèves 1 023 salles de classes dont 773 salles de classes pour le niveau 1 de l’enseignement fondamental et 250 pour le niveau 2. Le projet a aussi permis de construire 371 latrines construites, 15 808 tables-bancs, 878 bureaux et 40 forages. Ce projet a contribué à l’enseignement de 73 758 élèves dans le cadre du programme de remédiation, dont 36 044 filles et 8 980 élèves dans le cadre du programme d’éducation accélérée dont 4 232 filles. Le PUSEB a contribué également à la formation de 316 responsables pédagogiques (dont 51 femmes), de 2 139 directeurs d’écoles (dont 143 femmes) et de 9 724 enseignants pour le niveau 1 de l’enseignement fondamental (dont 2 179 femmes).
Le Projet d’appui au plan sectoriel de l’éducation II (PAPSE II), a permis de mettre à la disposition des élèves, 357 salles de classes dont 17 salles de classes au préscolaire, 312 salles de classes au niveau 1 et 28 au niveau 2 de l’enseignement fondamental. Il a également permis la construction de 59 latrines, 3 672 tables-bancs et 204 bureaux. Ce projet a contribué à l’enseignement de 118 992 élèves dans le cadre du programme de remédiation dont 52 559 filles et 8 652 élèves dans le cadre du programme d’éducation accélérée dont 4 029 filles. Le projet a contribué également à la formation de 283 responsables pédagogiques (dont 30 femmes) et de 160 directeurs d’écoles (dont 12 femmes).
Santé
La Banque mondiale a financé en 2012 la mise en œuvre du projet d’appui du système de santé (PASS) d’un montant 28,2 millions de dollars, qui a permis de réouvrir certaines formations sanitaires dans les zones le plus reculées du pays. En 2015, un financement additionnel de 12 millions de dollars a permis de mettre en œuvre des réhabilitations de formations sanitaires détruites durant la crise ainsi que d’améliorer des services des soins de santé maternelle et infantile.
En vue de pérenniser les acquis des projets précédents, la Banque mondiale a octroyé 53 millions de dollars pour le renforcement du système de santé en améliorant l’offre des soins de santé. Le projet a permis de : (i) offrir des soins de santé de qualité à plus de 42 % de la population centrafricaine, dont plus de 100 000 femmes enceintes et 426 125 enfants de moins de 5 ans qui bénéficieront d’une gratuité totale, (ii) assurer la fonctionnalité de 492 centres de santé et 15 hôpitaux de district couvrant plus de 2,36 millions d’habitants, (iii) apporter un soutien à la fois médical, psychosocial et socio-économique à plus de 2 982 survivants dans 5 districts sanitaires du pays.
Enfin, pour contribuer à l’accroissement de l’utilisation de services essentiels de santé et à l’amélioration de leur qualité dans les régions ciblées de la RCA, un nouveau projet de système de santé et renforcement des services en Centrafrique (SENI Plus) a été lancé en octobre 2022 avec un budget initial de 95 millions de dollars et avec l’objectif principal de pérenniser les acquis du projet précédent et d’étendre les services de prise en charge des victimes de VBG dans 15 districts sanitaires.
Secteurs sociaux
Le Projet d’appui aux communautés affectées par les déplacements (PACAD) mis en œuvre par le gouvernement de 2017 à 2024, a permis d’améliorer l'accès aux services sociaux de base pour environ 390 000 personnes (environ 78 000 ménages) et de transférer 25 000 FCFA (41,67 dollars) par trimestre et par personne à plus de 240 000 personnes (ou 49 000 ménages) venant des ménages vulnérables affectés par les déplacements, les inondations et la COVID-19. Ces activités ont permis d’injecter dans l’économie locale près de 9 490 000 000 FCFA (environ 19 000 000 dollars) dans sept zones du pays. Environ 73 % des bénéficiaires ont déclaré avoir augmenté leurs activités à la suite de leur participation au programme de filet de sécurité sociale
Par ailleurs, le projet NDOYE approuvé en mai 2024 avec un financement de 30 millions de dollars pour une mise à échelle des filets sociaux permettra d’effectuer des transferts monétaires à plus de 300 000 bénéficiaires et de renforcer le système de protection sociale dans le pays à travers la mise en place d’un registre social unique et d’une plateforme numérique de paiement.
Renforcement du capital humain
Le projet de renforcement du capital humain (Maïngo) finance les frais de scolarité à travers des subventions pour 30 écoles primaires publiques d’un montant total de 92 000 000 FCFA (environ 147 200 dollars). Le projet aidera aussi à payer les bourses à 14 466 élèves (dont 12 300 filles) du secondaire dans quatre préfectures du pays.
Les résultats sont encourageants sur l’autonomisation des jeunes filles et des femmes et favorisent également l’inscription des filles à l’école et leur maintien dans le système scolaire. La réhabilitation des six centres de formation permettra de former 11 000 jeunes en formation professionnelle et technique.
Dernière mise à jour: 17 oct. 2024