Pays enclavé de l’Afrique de l’Est, le Burundi est une économie à faible revenu où 80% de sa population travaille dans le secteur de l’agriculture. Localisé dans la région des Grands Lacs, le Burundi est entouré par le Rwanda au nord, par la Tanzanie à l’est, par la République Démocratique du Congo à l’ouest et bordé par le Lac Tanganyika au sud-ouest. Avec 13,2 millions d’habitants (2023), dont 50,3 % de femmes et 41,5 % de jeunes âgés de moins de 15 ans, il est l’un des pays à plus haute densité de population avec un ratio de densité de 442 hab/km2 (projection démographique 2020).
Le Burundi a fait des progrès significatifs en termes de qualité et d’accès à l’éducation. Depuis l'introduction de la gratuité au niveau de l'enseignement primaire en 2005, le Taux Brut de Scolarisation dans l'enseignement primaire a augmenté, atteignant 118.4 % au cours de l'année scolaire 2022/2023 sans variation significative entre les provinces, le sexe ou le niveau de revenu.
Contexte politique
Le Président Evariste Ndayishimiye a été élu en 2020 pour un mandat de 7 ans. Le Parti au pouvoir CNDD-FDD, depuis 2005, domine la scène politique avec une large majorité au Parlement (87 places sur 123) et au Sénat (38 places sur 39). Les élections législatives sont prévues pour mai 2025 et suivront le nouveau découpage administratif du pays, qui réduit le nombre de provinces de 18 à 5, avec 103 parlementaires.
Un Plan National de Développement (PND) a été actualisé pour mettre en œuvre la nouvelle vision du Burundi « Pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ». Le Plan national de développement a pour objectif global de transformer structurellement l'économie burundaise pour une croissance forte, durable, résiliente et inclusive, créant des emplois décents pour tous et conduisant à l'amélioration du bien-être social. La mise en œuvre de cette vision permettra de promouvoir une croissance démographique compatible avec la gestion viable et durable des ressources disponibles, ainsi qu’un niveau de développement humain susceptible d’être valorisé sur les marchés du travail nationaux et internationaux.
Contexte socio-économique
La croissance économique a accéléré à 2,7 % en 2023, contre 1,8 % en 2022, soutenue par des précipitations favorables et une augmentation des investissements. Cependant, la croissance devrait ralentir à 2,2 % en 2024, en raison des pénuries persistantes de carburant et de devises étrangères qui continuent de peser sur l'économie. Le secteur industriel (croissance de 1,2 % contre 2,7 % en 2023) et les services (2,0 % contre 2,6 % en 2023) seront les plus touchés. Sur la période 2025-2026, la croissance devrait atteindre en moyenne 3,9 %, soutenue par l'agriculture, l'exploitation minière et les dépenses publiques.
L'inflation a atteint en moyenne 27,1 % en 2023, en raison de la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants. Elle devrait diminuer à 22,1 % en 2024, grâce à une amélioration des précipitations et aux restrictions sur les exportations de céréales qui contribuent à faire baisser les prix des aliments.
Le déficit du compte courant a atteint 16,6 % du PIB en 2023, en raison des prix élevés du pétrole et des exportations stagnantes. Il devrait s'améliorer à 15,9 % en 2024, avec des réductions supplémentaires à 13,6 % d'ici 2026, à mesure que les exportations minières reprennent et que les réformes des changes prennent effet.
La consolidation budgétaire devrait se poursuivre, avec un déficit projeté à 7,1 % du PIB en 2024, grâce à des réductions de dépenses non récurrentes et à une amélioration de la collecte des recettes. D'ici 2026, le déficit devrait tomber à 4,7 %, soutenu par la numérisation des impôts et les réductions des dépenses non essentielles. La dette publique, projetée à 70,6 % du PIB en 2024, devrait diminuer à 67,4 % du PIB d'ici 2026.
Dernière mise à jour: 10 oct. 2024