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publication14 avril 2022

Algérie : rapport de suivi de la situation économique (Avril 2022)

The World Bank

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La flambée de la demande et des prix du pétrole et du gaz a entraîné un net rebond de la production et des exportations d’hydrocarbures en 2021, réduisant fortement les besoins de financement budgétaire et extérieur. La reprise dans les secteurs de l’économie hors hydrocarbures reste toutefois incomplète, alors que l’inflation est en hausse. Au-delà de la manne actuelle des hydrocarbures, il faudra nécessairement accélérer la mise en œuvre du programme de réformes structurelles du gouvernement pour stimuler la reprise, diminuer la dépendance de l’Algérie à l’égard des exportations d’hydrocarbures, réduire durablement les déséquilibres macroéconomiques, diversifier l’économie et créer des emplois dans le secteur privé.

Évolutions récentes

Sous l’impulsion du secteur pétrolier et gazier, l’économie a progressé de 3,9 % en glissement annuel pendant les neuf premiers mois de 2021, après s’être contractée de 5,5 % en 2020. La reprise de la production d’hydrocarbures a été favorisée par l’envolée de la demande européenne de gaz et l’assouplissement des quotas de production de l’OPEP. La production agricole a stagné à cause de la faiblesse des précipitations, l’activité a ralenti dans le secteur des services, mais la croissance a été portée par l’industrie et la construction. En septembre 2021, le PIB hors hydrocarbures était toujours inférieur de 3 % à son niveau d’avant la pandémie. Du côté des dépenses, la consommation et l’investissement privés sont revenus à leurs niveaux prépandémiques, mais les stocks ne sont pas encore remontés.

Perspectives

Le PIB devrait poursuivre son évolution à la hausse pour retrouver son niveau de 2019 en 2022, malgré la faiblesse des précipitations et donc de la production agricole. Grâce à la reprise des investissements publics et énergétiques, la croissance des investissements devrait dépasser celle de la consommation, cette dernière étant plus timide en raison du redressement progressif du marché du travail et des répercussions de la forte inflation sur le revenu réel des consommateurs. La production d’hydrocarbures augmentera à mesure que les quotas de l’OPEP seront assouplis et que la demande de gaz algérien bénéficiera de la diversification européenne à l’égard de l’offre russe, avant de s’inscrire à nouveau dans une tendance baissière compensée néanmoins par une croissance modeste hors hydrocarbures.