Après un fort ralentissement de la croissance au premier semestre 2017, le gouvernement a assoupli son programme de rééquilibrage budgétaire au quatrième trimestre 2017 et au premier semestre 2018. Cet assouplissement budgétaire coïncide avec la forte hausse du prix international du pétrole. Cet effet de prix a plus que compensé la baisse de la production (estimée à -1,3 % pour 2018). En conséquence, le PIB réel devrait croître de 2,5 %, contre 1,6 % en 2017, sous l’effet de la demande. Toutefois, au premier trimestre 2018, le PIB réel n’a augmenté que de 1,3 % (contre 3,4 % pour la même période en 2017), en raison de contraintes liées à l’offre, notamment la forte baisse de la production d’hydrocarbures (-2,0 %).
En 2019 et 2020, la légère augmentation de la production d’hydrocarbures sera compensée par le ralentissement des autres secteurs, qui devraient probablement faire les frais du rééquilibrage budgétaire programmé. Cet effort stratégique pourrait reprendre dès le milieu de l’année 2019, bien que le calendrier dépendra de l’espace budgétaire disponible et des pressions sur les réserves au cours de l’année suivante.