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Algérie : rapport de suivi de la situation économique (octobre 2016)



Dans la première moitié de l'année 2016, l'économie algérienne a connu une croissance de 3,6 %, comparée aux 3,9 % de l'année 2015. La forte baisse des prix du pétrole a été compensée par la hausse de la production d'hydrocarbures et le niveau élevé des dépenses publiques. L'augmentation de l'inflation et du chômage a accompagné un profond déficit à deux chiffres de la balance extérieure. Sur les 2 ou 3 prochaines années, la croissance devrait ralentir alors que le gouvernement met en place des mesures d'assainissement budgétaire.

Perspectives

La croissance du PIB réel devrait ralentir à 3,6 % en 2016 et baisser à 2,6 % en 2018. En 2017 et en 2018, la hausse significative de la production d'hydrocarbures ainsi que l'ouverture de nouveaux puits de pétrole viendront atténuer l'impact négatif du déclin prévu des prix du pétrole sur les secteurs non pétroliers réels. Il est prévu que le taux de chômage élevé pèse sur la dépense des ménages. La ligne de référence suppose que le gouvernement fera un certain nombre de progrès, par exemple en termes d'assainissement budgétaire. Cela étant, le déficit budgétaire devrait rester élevé, à environ 13,2 % du PIB en 2016 (bien qu'il devrait se réduire à 8 % en 2018) alors que les prix bas du pétrole pèsent sur les recettes fiscales. Avec l'épuisement de l'épargne budgétaire (Fonds de Régulation des Recettes, FRR), il est attendu que le déficit soit financé par l'émission de nouvelles dettes, avec une hausse du taux de dette sur PIB de 13,6 % du PIB en 2016, à 25,1 % en 2018. Le déficit du compte courant devrait se réduire légèrement, de 15,5 % du PIB en 2016 à 10,4 % en 2018.

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