En Algérie, la croissance devrait reprendre rapidement en 2018 par suite du processus d’expansion budgétaire. La croissance et l’inflation globales augmenteront parallèlement à la réalisation des nouveaux investissements publics annoncés dans le budget de 2018. Le taux de croissance du PIB devrait, de ce fait, s’établir à 3,5 % et le taux d’inflation à 7,5 % en 2018. Il sera toutefois difficile pour le taux de croissance du PIB de dépasser le seuil de 2 % sur la période 2019-20, ce qui représente une progression anémique pour un pays à revenu intermédiaire comptant une très forte proportion de jeunes.
Le taux de chômage a augmenté de près de 1,2 %, en raison de la croissance léthargique du secteur hors hydrocarbures. Il était de 11,7 % en septembre 2017, soit un niveau plus élevé que celui de 10,5 % enregistré en septembre 2016. Le chômage est particulièrement important parmi les personnes instruites, les jeunes et les femmes.
La montée du chômage compromet la réduction de la pauvreté. Dix pour cent de la population pourrait retomber dans la pauvreté ; les disparités régionales sont toujours importantes puisque certaines régions affichent des taux de chômage qui représentent le double (Sahara) ou le triple (Steppe) du taux national. Selon les calculs officiels les plus récents (2011), le taux national de pauvreté serait de 5,5 %, et seulement 0,5 % de la population vivrait dans des conditions d’extrême pauvreté. Ces calculs reposent sur un seuil de pauvreté qui se chiffre, en dollars par jour à la PPP de 2011, à 3,57 pour les zones urbaines et à 3,18 pour les zones rurales, ce qui pourrait sembler faible pour un pays à revenu intermédiaire (tranche supérieure).