En 2021, la reprise a été portée par le secteur des hydrocarbures et un redressement plus marqué dans les services, malgré la baisse de l’activité agricole. En année pleine, le PIB hors-hydrocarbures est demeuré à 1,6% en deçà de son niveau de 2019, tandis que le PIB des hydrocarbures s’en est approché. La reprise des offres d’emploi s’est poursuivie mais est demeurée incomplète, et l’inflation a continué d’augmenter.
La hausse continue des prix mondiaux des hydrocarbures a cependant généré une nette amélioration des équilibres macroéconomiques. Le solde de la balance commerciale est passé d’un déficit de 9,4% du PIB en 2020 à un surplus de 0,7% en 2021, sous le coup d’une augmentation de 70% des recettes d’exportation des hydrocarbures. Dans le même temps, le déficit budgétaire global s’est largement résorbé, passant de 12 à 7,2% du PIB, soutenu par le bond des recettes des hydrocarbures, une hausse modérée des recettes hors-hydrocarbures, et l’absence de reprise marquée de l’investissement public.
En 2022, l’activité du secteur des hydrocarbures devrait continuer de soutenir la croissance, et l’activité dans les secteurs hors-hydrocarbures retrouver son niveau prépandémie. Les exportations d’hydrocarbures devraient demeurer à un niveau élevé, générant un surplus du compte courant et une hausse marquée des recettes budgétaires. Les équilibres macroéconomiques restent cependant tributaires des fluctuations des prix mondiaux du pétrole, hautement volatils, dans un contexte d’incertitude autour de l’évolution de la guerre en Ukraine et de la dynamique de l’économie mondiale.