En 2020, un double choc est venu s’ajouter aux difficultés économiques de l’Algérie, causé à la fois par des interventions non pharmaceutiques (INP) strictes pour contenir la pandémie de COVID-19 et une forte chute des recettes issues des hydrocarbures. Si l’Algérie a montré des signes de reprise sur la deuxième moitié de 2020, entreprises comme travailleurs ont été profondément touchés par la récession économique. La baisse temporaire des prix internationaux du pétrole a détérioré plus encore le solde budgétaire, la disponibilité de la liquidité bancaire et le solde extérieur, malgré la dépréciation du dinar algérien.
Les perspectives économiques laissent présager une reprise fragile en 2021, et la durabilité de cette dernière dépendra de l’accélération des réformes permettant de favoriser la croissance du secteur privé et de rétablir les équilibres macroéconomiques. Alors que l’économie algérienne devrait bénéficier du rebond de la production de gaz en 2021, la reprise dans les secteurs hors- hydrocarbures devrait être lente et progressive. Les besoins de financement budgétaires et extérieurs resteront importants, attendus à 18 et 10 % du PIB, respectivement, et risquent de provoquer un retour au financement par la Banque d’Algérie afin de combler le déficit budgétaire, ainsi que la poursuite des politiques de réduction des importations, tandis que la dépréciation du taux de change devrait se poursuivre.
Les ménages vulnérables requerront une attention particulière pendant la reprise, ayant subi de manière disproportionnée les effets négatifs de la COVID-19. L’impact de la COVID-19 sur l’année écoulée montre également la nécessité d’une réforme équitable du le système de santé.