Résultats par région

En bref

Nous nous employons, dans toute la région Asie de l’Est et Pacifique, à appuyer un développement économique intégrant des solutions visant à promouvoir le capital humain, à faire face au changement climatique et à la nécessité de se préparer aux crises et à créer des opportunités pour le secteur privé. Durant l’exercice 24, la Banque mondiale a approuvé des financements à hauteur de 8 milliards de dollars au titre de 37 opérations dans la région, dont 6,8 milliards de dollars sous forme d’engagements de la BIRD et 1,2 milliard de dollars sous forme d’engagements de l’IDA.

Nous poursuivons nos opérations au Myanmar, conformément à la stratégie du Groupe de la Banque mondiale en matière de fragilité, de conflits et de violence 2020‑2025. Nous continuons de resserrer les partenariats que nous avons forgés avec des pays membres non emprunteurs, notamment la Corée, la Malaisie et Singapour, de manière à pouvoir échanger des enseignements et des solutions à l’appui du développement en vue de promouvoir des priorités communes.

Engagements et décaissements régionaux pour les exercices 22‑24

	ENGAGEMENTS (EN MILLIONS DE DOLLARS)			DÉCAISSEMENTS (EN MILLIONS DE DOLLARS)
	EX. 22	EX. 23	EX. 24	EX. 22	EX. 23	EX. 24
BIRD	5,482	6,636	6,788	5,439	4,350	5,492
IDA	1,673	877	1,238	1,502	1,448	1,015
Portefeuille d’opérations en cours d’exécution au 30 juin 2024 : 32.7 milliards de dollars.

Élargir l’accès à des services de santé intégrés de qualité. Nous soutenons la transformation ambitieuse du système de santé indonésien dans le but de remédier aux obstacles auxquels sont confrontés de longue date la prestation de soins primaires de qualité, les hôpitaux de recours et les laboratoires de santé publique. Le Projet de renforcement des systèmes de santé indonésiens a pour objet d’accroître la disponibilité de matériels opérationnels dans les centres de santé publique et d’améliorer les services que ces derniers fournissent dans tout le pays. Nous appuyons aussi les efforts menés par l’Indonésie pour renforcer la disponibilité de professionnels de la santé grâce un Prêt à l’appui de la politique de développement pour une couverture de santé universelle.

Promouvoir une énergie durable et la riposte aux crises. Nous avons lancé une approche‑programme à phases multiples pour accélérer la transition énergétique dans la région. Les financements effectués par l’intermédiaire de la BIRD et de l’IDA permettront de mettre en place une capacité de production de 2,5 gigawatts à partir de sources d’énergie renouvelable et, ce faisant, de réduire, sur une base nette, les émissions de gaz à effet de serre de 60 millions de tonnes d’équivalent CO2.

Dans le Pacifique, nous avons accru la résilience face aux risques climatiques, aux catastrophes naturelles et aux situations d’urgence sanitaire en faisant bénéficier différents États insulaires, parmi lesquels les Îles Marshall, les Îles Solomon, les Fidji, Kiribati et les Tonga, d’opérations ou de financements à l’appui des politiques de développement assortis d’une option de tirage différé en cas de catastrophe (CAT DDO). Les CAT DDO permettent d’obtenir des financements rapidement à la suite d’une catastrophe naturelle ou d’une crise sanitaire.

Les Philippines sont devenues le premier pays à bénéficier de l’option de riposte rapide de la nouvelle panoplie d’outils pour la préparation et la riposte aux crises du Groupe de la Banque mondiale, qui leur permet de réaffecter immédiatement une partie de nos financements pour répondre aux besoins du pays et de la population en cas de crise.

Combler la fracture numérique dans les équipements publics. Nous avons approuvé le premier Prêt à l’appui de la politique de développement pour la transformation numérique aux Philippines durant l’exercice 24 afin de promouvoir cette transformation dans le cadre des politiques relatives aux équipements publics et numériques, élargir l’inclusion financière grâce à la finance numérique et stimuler l’expansion des services publics en ligne. Ce prêt contribuera au financement des activités de numérisation des opérations et des services des administrations publiques, stimulera la concurrence sur les marchés des équipements numériques et encouragera l’adoption de services financiers et de paiement numériques.

Plus d'info : Site web de la région de l'Asie de l’Est et Pacifique (a) >

 

Impact dans les pays

RPD lao : nous avons aidé 1,2 million de ménages pauvres et vulnérables à obtenir une assistance ciblée de l’État et des institutions de l’ONU en créant le premier service d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil. Samoa : les 226 000 habitants du pays bénéficient d’un meilleur accès aux services de transport grâce aux projets mis en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale entre 2013 et 2022. Vietnam : nous nous employons à alimenter en eau potable 2 millions d’enfants grâce à notre obligation novatrice liée aux réductions d’émissions portant sur un montant de 50 millions de dollars, qui financera la fourniture de systèmes de purification de l’eau à 8 000 établissements scolaires.

 

LA RÉGION EN BREF

INDICATEUR	2000	2012	DONNÉES ACTUELLESa
Population totale (millions)	1,817	2,001.2	2,133.7
Croissance démographique (% annuel)	1.0	0.9	0.2
RNB par habitant (méthode de l’Atlas, dollars courants)	911.0	5,073.4	10,446.1
Croissance du PIB par habitant (% annuel)	6.6	6.7	4.8
Population disposant de moins de 2,15 dollars par jour pour vivre (millions)	716.9	176.1	22.4
Espérance de vie à la naissance, femmes (années)	72.9	77.1	79.0
Espérance de vie à la naissance, hommes (années)	68.3	71.8	73.5
Émissions de dioxyde de carbone (mégatonnes)	4,141.5	10,809.8	12,660.7
Extrême pauvreté (% de la population disposant de moins de 2,15 dollars par jour pour vivre, PPA 2017)	39.5	8.8	1.0
Service de la dette en proportion des exportations de biens et des services et du revenu primaire	15.8	4.5	11.5
Taux d’activité des femmes par rapport aux hommes (%) (estimation modélisée de l’OIT)	81.6	78.8	80.1
Emploi vulnérable, total (% de l’emploi total) (estimation modélisée de l’OIT)	59.8	48.6	44.2
Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans pour 1 000 naissances vivantes	42.2	20.1	15.3
Taux d’achèvement des études primaires (% du groupe d’âge concerné)	93.1	98.4	97.4
Utilisateurs d’Internet (% de la population)	1.9	35.7	75.3
Accès à l’électricité (% de la population)	91.2	95.8	98.0
Consommation d’énergie renouvelable (% de la consommation énergétique finale totale)	31.7	14.8	16.1
Personnes utilisant au moins des services d’eau potable de base (% de la population)	78.7	89.3	96.2
Personnes utilisant au moins des services d’assainissement de base (% de la population)	56.2	77.2	92.9
Note : OIT = Organisation internationale du Travail ; PPA = parité de pouvoir d’achat. a. Données les plus récentes entre 2018 et 2023 ; consulter le site https://donnees.banquemondiale.org pour les données actualisées.

Zoom sur les résultats : Expérimenter des techniques culturales durables pour réduire le méthane et stimuler la prospérité au Vietnam

Le Projet de transformation pour une agriculture durable au Vietnam (VnSAT), dans le cadre duquel de nouvelles techniques de riziculture ont été mises à l’essai, a permis de réduire les émissions et d’accroître les revenus nets des agriculteurs ; il pourra être poursuivi à plus grande échelle et reproduit dans d’autres pays.

Le riz est un aliment de base pour plus de la moitié de la population mondiale, mais sa culture émet d’importantes quantités de méthane, un gaz à effet de serre (GES) puissant. Grâce aux techniques employées dans le cadre du VnSAT, les émissions de GES émanant d’environ 180 000 hectares de rizières ont été abaissées d’environ 1,5 million de tonnes d’équivalent CO2 par an par rapport aux émissions de l’agriculture traditionnelle. Le projet a permis à 150 000 riziculteurs d’accroître leurs bénéfices moyens à l’hectare d’environ 30 % par rapport à ceux des ménages ne participant pas au projet.

Le programme VnSAT, qui est couronné de succès, est source d’enseignements pour d’autres secteurs agricoles, notamment ceux du café, de l’élevage et de la pêche, et ses techniques peuvent être directement appliquées dans d’autres zones de riziculture. En Chine, d’où proviennent quelque 30 % de la production mondiale de riz, le Programme de riz paddy pour la réduction des émissions de méthane et de la consommation d’eau a pour objet de réduire les émissions de méthane, d’améliorer les services d’irrigation et de drainage et de fournir un soutien agricole à une production de riz résiliente face au changement climatique dans la province d’Hunan, la plus grande région productrice de riz du pays.

En bref

Nous visons, dans toute la région Europe et Asie centrale, à améliorer l’accès à des services d’éducation et de santé de qualité, à promouvoir la transition énergétique et la gestion des ressources en eau, à accroître la prospérité économique et la création d’emplois et à améliorer la connectivité physique et numérique.

Durant l’exercice 24, la Banque mondiale a approuvé des financements à hauteur de 10,4 milliards de dollars au titre de 50 opérations dans la région, dont 9,3 milliards de dollars sous forme d’engagements de la BIRD et 1,1 milliard de dollars sous forme d’engagements de l’IDA.

Engagements et décaissements régionaux pour les exercices 22‑24

	ENGAGEMENTS (EN MILLIONS DE DOLLARS)			DÉCAISSEMENTS (EN MILLIONS DE DOLLARS)
	EX. 22	EX. 23	EX. 24	EX. 22	EX. 23	EX. 24
BIRD	5,974	10,162	9,302	4,580	4,833	10,574
IDA	2,511	1,098	1,100	764	2,385	1,187
Portefeuille d’opérations en cours d’exécution au 30 juin 2024 : 44.0 milliards de dollars.

Améliorer l’accès à des services d’éducation et de santé de qualité. Nous modernisons près de 200 établissements scolaires en Géorgie dans le cadre du Projet 12Q : Innovation, inclusion et qualité dans le but d’inspirer une nouvelle génération de scientifiques et d’innovateurs. En République kirghize, notre Projet pour l’innovation et la qualité dans l’enseignement supérieur améliore la qualité et la pertinence des programmes d’enseignement supérieur au profit de 160 000 étudiants, professeurs et chercheurs. Il vise à assurer la correspondance entre les travaux de recherche appliquée et le marché du travail et à améliorer les possibilités d’emploi des jeunes, surtout des femmes.

Nous aidons le Tadjikistan à renforcer ses services de soins de santé primaires grâce au Projet Millati Solim, et nous améliorons les résultats dans le domaine de la santé en Serbie par l’intermédiaire du Projet de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles. En Ukraine, nous apportons un appui aux soins de santé préventifs, au développement des services de rééducation et à la formation de prestataires de soins primaires dans le cadre du Projet visant à promouvoir la santé et à sauver des vies.

Promouvoir la transition énergétique et la gestion des ressources en eau. Nous avons lancé des initiatives majeures dans le cadre d’opérations pilotes pour accroître l’adoption des énergies renouvelables, soutenir l’efficacité énergétique et renforcer la sécurité de l’alimentation en électricité. Nous avons approuvé le Programme de développement des énergies renouvelables en Europe et Asie centrale dans le but d’accroître de 15 gigawatts la capacité de production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables, tout en réduisant les émissions de carbone de 240 millions de tonnes et en créant plus de 900 000 emplois en rapport avec les énergies renouvelables. La Türkiye, premier pays à contracter un emprunt dans le cadre de ce programme, élargit la couverture des entreprises et des ménages par le marché de l’énergie solaire décentralisée et mène une opération pilote de stockage sur batteries de l’électricité décentralisée.

En Asie centrale, notre Projet de rétablissement de paysages résilients qui œuvre à la remise en état de paysages transfrontaliers, profite à 50 000 personnes. En République kirghize, nous encourageons un développement durable en améliorant l’accès à l’eau de 200 000 personnes dans 94 villages, et nous aidons à rétablir les paysages ruraux. Nous avons également publié des rapports nationaux sur le climat et le développement pour l’Azerbaïdjan, l’Ouzbékistan et la Roumanie. Les recommandations formulées dans ces rapports ont éclairé le dialogue et les opérations sur la politique de développement durable.

Accroître la prospérité économique et la création d’emplois. Nous soutenons des réformes et des investissements axés sur la création d’emplois et une croissance entraînées par le secteur privé. Nos prêts à l’appui des politiques de développement et nos autres opérations ouvrent des débouchés en améliorant le cadre réglementaire de la concurrence, en renforçant l’écosystème de l’entrepreneuriat et de l’innovation, et en élargissant l’accès à des financements. Au Kosovo, notre Financement à l’appui de la politique de développement pour l’efficacité, la compétitivité et une croissance verte promeut la création d’emplois et un environnement plus propre. Au Kazakhstan, nous modernisons l’écosystème de la recherche et du développement dans le but de promouvoir l’innovation et de créer des emplois dans le cadre du Projet de promotion d’une innovation productive.

Améliorer la connectivité physique et numérique. Nos études montrent que, sous réserve de la poursuite des investissements et des politiques requises, l’établissement d’une voie de transport traversant les pays situés le long du couloir central de commerce et de transport en Asie centrale et dans le Caucase pourrait tripler le volume des échanges tout en réduisant de moitié les temps de déplacement d’ici 2030. Afin de développer les infrastructures numériques, nous avons affecté un financement additionnel au Projet numérique pour l’Asie centrale et l’Asie du Sud, qui donne accès à l’internet à plus de 800 000 personnes en République kirghize. Ce projet a porté à 57 % le taux de pénétration de l’internet dans le pays, en attirant des investissements privés et en améliorant les services numériques des administrations publiques.

Plus d'info : Site web de la région Europe et Asie centrale (a) >

 

Impact dans les pays

Tadjikistan : près de 3 millions de personnes profitent directement des projets de renforcement de la résilience dans des domaines aussi divers que l’agro‑industrie, la vaccination des enfants et la gestion des risques de catastrophe. Turquie : nos stratégies de développement à faible émission de carbone pourraient permettre de réduire les dites émissions de 70 % et créer des débouchés économiques d’une valeur de 146 milliards de dollars (soit 1 % du PIB) à l’horizon 2040. Ukraine : nous avons aidé plus de 13 millions de personnes à recevoir en temps voulu des paiements au titre des pensions et de l’aide sociale, et à continuer de bénéficier de services essentiels, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation.

 

LA RÉGION EN BREF

INDICATEUR	2000	2012	DONNÉES ACTUELLESa
Population totale (millions)	216.0	232.7	247.5
Croissance démographique (% annuel)	0.4	0.8	0.2
RNB par habitant (méthode de l’Atlas, dollars courants)	1,847.3	6,825.7	7,691.9
Croissance du PIB par habitant (% annuel)	6.4	3.2	4.4
Population disposant de moins de 2,15 dollars par jour pour vivre (millions)	43.3	4.2	2.3
Espérance de vie à la naissance, femmes (années)	73.0	76.2	77.6
Espérance de vie à la naissance, hommes (années)	65.0	69.0	70.7
Émissions de dioxyde de carbone (mégatonnes)	2,577.2	2,959.7	2,830.7
Extrême pauvreté (% de la population disposant de moins de 2,15 dollars par jour pour vivre, PPA 2017)	9.2	0.9	0.5
Service de la dette en proportion des exportations de biens et des services et du revenu primaire	18.9	14.9	17.8
Taux d’activité des femmes par rapport aux hommes (%) (estimation modélisée de l’OIT)	68.2	67.2	64.7
Emploi vulnérable, total (% de l’emploi total) (estimation modélisée de l’OIT)	33.7	30.2	29.0
Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans pour 1 000 naissances vivantes	42.8	19.7	13.1
Taux d’achèvement des études primaires (% du groupe d’âge concerné)	95.9	97.5	99.8
Utilisateurs d’Internet (% de la population)	1.7	39.5	81.0
Accès à l’électricité (% de la population)	99.0	99.7	100.0
Consommation d’énergie renouvelable (% de la consommation énergétique finale totale)	7.6	7.5	10.1
Personnes utilisant au moins des services d’eau potable de base (% de la population)	91.3	93.5	95.6
Personnes utilisant au moins des services d’assainissement de base (% de la population)	89.9	94.9	97.8
Note : OIT = Organisation internationale du Travail ; PPA = parité de pouvoir d’achat. a. Données les plus récentes entre 2020 et 2023 ; consulter le site https://donnees.banquemondiale.org pour les données actualisées.

Zoom sur les résultats : Maintenir le soutien à l’Ukraine

L’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a plus de deux ans, continue de dévaster le pays et d’avoir des répercussions négatives dans la région. Nous avons mobilisé environ 10 milliards de dollars au profit de l’Ukraine durant l’exercice 24 grâce au généreux appui de bailleurs de fonds et au recours à des instruments financiers novateurs, notamment les garanties fournies par des bailleurs au titre des financements de la BIRD et la mobilisation de fonds par l’IDA par l’intermédiaire du Mécanisme de gestion des crises.

Nous avons à ce jour mobilisé 42 milliards de dollars à titre de financement d’urgence pour aider l’Ukraine à maintenir ses capacités administratives et institutionnelles de base, à fournir des services essentiels et à procéder à des réparations dans des secteurs cruciaux comme la santé, l’agriculture, le logement, les transports et l’énergie, et nous avons soutenu les réformes visant à renforcer la gestion budgétaire et la reconstruction future. Les ressources émanant de bailleurs de fonds bilatéraux représentent plus de 90 % des capitaux mobilisés par le Groupe de la Banque mondiale. Ce soutien permet aux autorités de fournir des services essentiels à plus de 15 millions d’Ukrainiens.

En février 2024, nous avons publié la troisième Évaluation rapide des dommages et des besoins, selon laquelle il faudrait à l’Ukraine au moins 486 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années pour procéder aux réparations nécessaires et à sa reconstruction.

En bref

Nous nous efforçons, dans toute la région Amérique latine et Caraïbes, d’améliorer l’accès à des services de santé et d’éducation de qualité, d’accroître la résilience face au changement climatique tout en favorisant une transition écologique, et de collaborer avec d’autres banques multilatérales de développement et le secteur privé pour promouvoir la prospérité et la numérisation. Durant l’exercice 24, la Banque mondiale a approuvé des financements à hauteur de 9,7 milliards de dollars au titre de 52 opérations dans la région, dont 9,4 milliards de dollars sous forme d’engagements de la BIRD et 269 millions de dollars sous forme d’engagements de l’IDA. Nous avons signé 14 accords de services de conseil remboursables^[1] avec 5 pays pour un montant total de 13,2 millions de dollars.

Engagements et décaissements régionaux pour les exercices 22‑24

	ENGAGEMENTS (EN MILLIONS DE DOLLARS)			DÉCAISSEMENTS (EN MILLIONS DE DOLLARS)
	EX. 22	EX. 23	EX. 24	EX. 22	EX. 23	EX. 24
BIRD	9,407	9,828	9,463	8,911	8,216	6,305
IDA	1,030	181	269	510	322	602
Portefeuille d’opérations en cours d’exécution au 30 juin 2024 : 33.5 milliards de dollars.

Améliorer les services d’éducation et de santé. Au cours des 10 dernières années, près de 13 millions d’habitants de la région ont bénéficié de nos 48 projets d’éducation au titre desquels un montant total de 5 milliards de dollars a été engagé. Au Guyana, des projets se chiffrant à 99 millions de dollars s’attaquent aux inégalités dans tous les cycles d’enseignement de manière à pouvoir répondre à l’accroissement de la demande sur le marché du travail, qui porte notamment sur des compétences nouvelles. Plus de 6 000 élèves du secondaire ont jusqu’à présent tiré profit de ces projets et plus d’un millier d’enseignants ont reçu des formations. Le rapport sur les leçons tirées du PISA pour l’Amérique latine et les Caraïbes intitulé Learning can’t wait: Lessons for Latin America and the Caribbean from PISA 2022, que nous avons établi conjointement avec la Banque interaméricaine de développement, examine la crise de l’apprentissage qui touche les adolescents de la région et représente l’une des plus graves crises de l’éducation survenue depuis 100 ans.

Au Chili, nous élargissons l’accès aux services de santé primaires grâce à un projet de 200 millions de dollars. En République dominicaine, un projet de 190 millions de dollars a pour objet d’améliorer la qualité de la prestation des services de santé publique, en particulier les soins de santé maternelle et néonatale, et de renforcer les systèmes de santé et d’aide sociale. Notre rapport intitulé Health at a Glance: Latin America and the Caribbean, qui fait le bilan de la situation sanitaire en Amérique latine et dans les Caraïbes, analyse la résilience des systèmes de santé des pays de la région face au changement climatique.

Nous sommes déterminés à assurer l’accès des femmes et des filles à tous les services dans des conditions d’égalité. Notre plan d’action régional en matière de genre (2021‑2025) présente une approche conçue de manière à réduire les écarts persistants entre les femmes et les hommes au niveau national. En Équateur, nous avons approuvé un prêt de 500 millions de dollars visant à promouvoir un développement inclusif et durable en protégeant les groupes les plus vulnérables et en soutenant l’égalité des genres dans tous les secteurs économiques.

Promouvoir la résilience climatique et une transition écologique. Nous accroissons la résilience de la région face au changement climatique et nous aidons les pays à poursuivre leur programme de transition énergétique. En Colombie, au Guatemala, au Mexique et au Pérou, le Programme mondial pour des logements résilients recense les logements vulnérables à des catastrophes naturelles, détermine ceux qui peuvent être sécurisés avant qu’il ne soit trop tard et permet aux propriétaires de logements de solliciter des subventions publiques et des capitaux privés. Au Pérou, deux projets portant sur un montant total de 1,5 milliard de dollars soutiennent l’adaptation au changement climatique et une économie plus verte. Au Panama, nous apportons notre appui à des réformes propices à la transition énergétique et à une croissance inclusive à faible émission de carbone, qui profitent aux populations les plus vulnérables. Enfin, en Colombie, un prêt de 750 millions de dollars à l’appui d’une croissance équitable a également pour objet de protéger la flore et la faune sauvages et de réduire le déboisement. Durant l’exercice 24, nous avons publié des rapports nationaux sur le climat et le développement, comprenant des recommandations pour le développement durable, pour la Colombie et la République dominicaine.

Promouvoir l’inclusion des entrepreneurs dans le secteur formel. En Équateur, le Projet de croissance inclusive et durable a appuyé l’intégration d’une nouvelle forme de société dans le cadre juridique. Cette structure simplifiée, qualifiée de S.A.S., est maintenant la plus populaire employée pour monter une entreprise en Équateur. À la fin de l’exercice 24, plus de 58 700 S.A.S, soit environ 80 % du nombre total de sociétés, avaient été enregistrées dans le pays. Les mêmes résultats probants ont été observés en El Salvador, où plus de 800 sociétés se sont inscrites au cours des cinq mois qui ont suivi l’adoption de la structure de S.A.S cette année et plus de 1 821 procédures d’enregistrement ont été entreprises en ligne.

Collaborer pour une prospérité durable et le développement numérique. Nous avons forgé notre premier partenariat d’une durée de quatre ans avec la Banque interaméricaine de développement afin de pouvoir mieux lutter contre la pauvreté, créer des emplois et faire face au changement climatique. Nous nous sommes engagés à collaborer dans trois domaines prioritaires. En Amazonie, nous accompagnerons les pays dans l’adoption de méthodes de déboisement neutres en carbone ; nous aiderons à améliorer les moyens d’existence des habitants, en particulier les peuples autochtones, et préserverons l’écosystème. Dans les Caraïbes, nous nous emploierons à soutenir la gestion des risques de catastrophe et des crises climatiques et à élaborer des mécanismes de protection financière permettant de faire face aux chocs qui se produiront à l’avenir. Nous réduirons également la fracture numérique dans toute la région en collaborant aux activités axées sur l’infrastructure numérique et la connectivité dans les zones rurales, en particulier pour l’éducation.

Plus d'info : Site web de la région Amérique latine et Caraïbes (a) >

 

Impact dans les pays

Argentine : nos mesures de protection contre les inondations ont profité à plus de 6 millions de personnes en mettant à l’abri leurs communautés et les infrastructures. Équateur : nous avons financé la ligne totalement électrifiée du métro de Quito, qui devrait réduire, chaque année, les émissions de 67 000 tonnes d’équivalent CO2 et permettre d’économiser 50 millions de dollars en carburants. Jamaïque : nos projets de réduction des risques et d’intervention d’urgence ont profité à 57 % de la population depuis 2016, en accroissant leur résilience et leur préparation aux catastrophes naturelles et à d’autres situations d’urgence.

LA RÉGION EN BREF

INDICATEUR	2000	2012	DONNÉES ACTUELLESa
Population totale (millions)	468.1	541.0	600.8
Croissance démographique (% annuel)	1.5	1.1	0.7
RNB par habitant (méthode de l’Atlas, dollars courants)	4,093.9	9,463.5	9,028.4
Croissance du PIB par habitant (% annuel)	2.1	1.2	1.4
Population disposant de moins de 2,15 dollars par jour pour vivre (millions)	71.3	30.6	22.6
Espérance de vie à la naissance, femmes (années)	74.2	77.0	76.7
Espérance de vie à la naissance, hommes (années)	67.7	70.9	70.5
Émissions de dioxyde de carbone (mégatonnes)	1,036.5	1,401.1	1,242.2
Extrême pauvreté (% de la population disposant de moins de 2,15 dollars par jour pour vivre, PPA 2017)	13.8	5.1	3.5
Service de la dette en proportion des exportations de biens et des services et du revenu primaire	43.9	16.2	18.2
Taux d’activité des femmes par rapport aux hommes (%) (estimation modélisée de l’OIT)	60.5	66.1	69.2
Emploi vulnérable, total (% de l’emploi total) (estimation modélisée de l’OIT)	35.9	32.2	33.1
Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans pour 1 000 naissances vivantes	34.4	20.4	15.7
Taux d’achèvement des études primaires (% du groupe d’âge concerné)	90.8	96.9	94.6
Utilisateurs d’Internet (% de la population)	3.4	42.2	75.6
Accès à l’électricité (% de la population)	91.1	96.3	98.5
Consommation d’énergie renouvelable (% de la consommation énergétique finale totale)	29.8	29.4	34.9
Personnes utilisant au moins des services d’eau potable de base (% de la population)	90.1	94.8	97.7
Personnes utilisant au moins des services d’assainissement de base (% de la population)	73.2	82.3	88.5
Note : OIT = Organisation internationale du Travail ; PPA = parité de pouvoir d’achat. a. Données les plus récentes entre 2020 et 2023 ; consulter le site https://donnees.banquemondiale.org pour les données actualisées.

Zoom sur les résultats : Innover pour un avenir plus vert en Uruguay et au Chili

L’Uruguay est devenu, avec l’appui de la Banque mondiale, un pionnier de la confection d’instruments financiers conçus pour faire face au changement climatique. En novembre 2023, nous avons approuvé en sa faveur un prêt de 350 millions de dollars dans le cadre du Mécanisme de financement basé sur les objectifs environnementaux.Ce prêt constitue une première, car il établit un lien entre les conditions de financement de la banque multilatérale de développement et l’atteinte de cibles environnementales ambitieuses. L’Uruguay pourrait bénéficier d’une réduction à hauteur de 12,5 millions de dollars du montant des intérêts dus au titre de ce prêt s’il parvenait à réduire de manière vérifiable l’intensité des émissions de méthane de la production animale.

Nous avons approuvé un investissement de 150 millions de dollars en faveur du Chili, qui possède de riches ressources renouvelables, dans le but de promouvoir la réalisation de projets d’hydrogène vert. Il s’agit de notre premier prêt ayant pour objet de promouvoir l’hydrogène vert pour appuyer les efforts d’atténuation des effets du changement climatique. Le Chili compte produire l’hydrogène le moins coûteux au monde d’ici 2030 et figurer parmi les trois principaux exportateurs d’hydrogène à l’horizon 2040.

^[1] Les services de conseil remboursables sont des services assurés aux pays à revenu intermédiaire ou à revenu élevé clients admissibles sollicitant de tels services, qui ne peuvent toutefois pas être intégralement financés à partir des programmes pays de la Banque. La Banque mondiale collabore dans ce cas avec les pays demandeurs en leur fournissant des services de conseil et d’analyse ainsi qu’un soutien à la mise en œuvre ; elle est ensuite remboursée du coût de la prestation desdits services.

En bref

Nous nous employons, dans la région du Moyen‑Orient et de l’Afrique du Nord, à renforcer le capital humain, à promouvoir une croissance verte et inclusive et à accroître les capacités en infrastructures. Durant l’exercice 24, la Banque mondiale a approuvé des financements à hauteur de 4,6 milliards de dollars au titre de 17 opérations dans la région, dont 4,2 milliards de dollars sous forme d’engagements de la BIRD et 340 millions de dollars sous forme d’engagements de l’IDA, ainsi qu’un financement spécial de 87,5 millions de dollars au titre de projets en Cisjordanie et Gaza. Les montants recouvrés dans le cadre des accords de services de conseil remboursables, qui ont consisté en une assistance stratégique et technique pour la conception de réformes sociales, économiques et environnementales durables, se sont élevés à 41,5 millions de dollars.

Engagements et décaissements régionaux pour les exercices 22‑24

	ENGAGEMENTS (EN MILLIONS DE DOLLARS)			DÉCAISSEMENTS (EN MILLIONS DE DOLLARS)
	EX. 22	EX. 23	EX. 24	EX. 22	EX. 23	EX. 24
BIRD	4,135	4,697	4,233	3,407	2,964	3,332
IDA	817	561	340	559	552	587
Portefeuille d’opérations en cours d’exécution au 30 juin 2024 : 27.6 milliards de dollars.

Renforcer le capital humain : services de santé, d’éducation et de protection sociale. Durant l’exercice 24, nous avons continué de donner la priorité au développement du capital humain, notamment dans les pays en situation de fragilité, de conflits et de violence. Au Yémen, nous assurons la prestation de services essentiels de santé, de nutrition, d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène grâce au financement additionnel de 150 millions de dollars accordé au Projet de Capital humain en situation d’urgence. Ce dernier, qui est mis en œuvre par des partenaires de l’ONU, devrait bénéficier à 19 millions de personnes, dont 10 millions de femmes et de filles. Nous avons aussi approuvé un montant supplémentaire de 150 millions de dollars au titre du Projet de protection sociale d’urgence et de riposte à la COVID‑19 dans ce pays. Cette troisième série de financements aidera des millions de Yéménites confrontés à une insécurité alimentaire chronique et à des facteurs de vulnérabilité exacerbés par le conflit en cours, l’instabilité économique et les chocs liés au climat.

Nous avons également engagé des dons à hauteur de 35 millions de dollars pour financer la fourniture de secours d’urgence à Gaza. Ces dons soutiennent les activités poursuivies en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Organisation mondiale de la Santé et le Programme alimentaire mondial pour assurer un approvisionnement d’urgence en aliments, en eau et en fournitures médicales. Nous avons approuvé un don de 30 millions de dollars en faveur de la Cisjordanie pour assurer la poursuite de l’éducation des enfants, un financement de 22 millions de dollars pour appuyer les services municipaux et un financement de 45 millions de dollars pour renforcer les soins de santé et les services hospitaliers.

Favoriser une croissance verte et inclusive. Nous avons publié des rapports nationaux sur le climat et le développement pour la Cisjordanie et Gaza, le Liban et la Tunisie afin d’aider les responsables de l’action publique de la région à promouvoir leurs objectifs climatiques et de développement. En Libye, les inondations catastrophiques de septembre 2023 ont dévasté des localités situées à l’est du pays, en particulier la ville de Derna. La Banque mondiale a établi, en collaboration avec l’ONU et l’Union européenne, une Évaluation rapide des dégâts et des besoins de manière à apporter des éléments d’information utiles aux efforts de relèvement et de reconstruction.

Nous avons signé un nouveau protocole d’accord avec la Banque islamique de développement pour promouvoir le renforcement de la collaboration entre nos institutions. Ce protocole d’accord couvre principalement des missions d’information et des opérations conjointes axées sur les liens entre l’énergie, la nourriture et l’eau, sur les effets du changement climatique, l’autonomisation des femmes et des jeunes de manière à leur permettre de participer aux activités du secteur privé, et la promotion de la transition numérique et de l’intégration régionale. Le protocole d’accord a pour objet de générer un volume de cofinancement de 6 milliards de dollars jusqu’à la fin de 2026 ; des financements représentant 45 % de ce montant ont déjà été obtenus.

Élargir les débouchés économiques des femmes. La Banque mondiale a recours à toute une gamme d’instruments pour soutenir l’engagement pris par la Jordanie d’accroître le taux de participation des femmes à la vie active, notamment dans le contexte du Cadre de partenariat avec le pays qui vient d’être approuvé. Nous avons contribué, grâce à nos opérations, à notre assistance technique (notamment le mécanisme pour le genre Mashreq Gender Facility ; l’initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures ; et la publication Les femmes, l’entreprise et le droit) et à notre dialogue sur l’action à mener, à la poursuite de réformes juridiques en Jordanie en vue d’éliminer les obstacles à l’emploi des femmes, d’interdire la discrimination fondée sur le genre sur les lieux de travail et de pénaliser le harcèlement sexuel au travail. Durant l’exercice 24, nous avons approuvé le premier projet axé sur les femmes dans la région : le Programme de renforcement des débouchés économiques des femmes en Jordanie pour l’obtention de résultats vise à améliorer les conditions de travail, à accroître l’inclusion financière et l’entrepreneuriat, à sécuriser les transports publics et à élargir l’accès à des services de garde d’enfants de qualité et peu coûteux.

Analyser les besoins en infrastructures essentielles. Nous avons publié une évaluation provisoire des dégâts à Gaza en partenariat avec l’ONU et avec l’appui financier de l’Union européenne. Nous avons ainsi déterminé, sur la base d’une estimation préliminaire, que les dégâts causés aux infrastructures essentielles par le conflit entre octobre 2023 et la fin de janvier 2024 étaient de l’ordre de 18,5 milliards de dollars— soit l’équivalent de 97 % du PIB de la Cisjordanie et Gaza en 2022. Une évaluation rapide et complète des dégâts et des besoins sera effectuée dès que la situation le permettra.

Plus d'info : Site web de la région du Moyen‑Orient et de l’Afrique du Nord >

 

Impact dans les pays

Égypte : la Banque fournit un appui aux programmes de protection sociale Takaful et Karama qui couvrent 4,7 millions de ménages vulnérables et bénéficient à environ 20 millions de personnes, dont 75 % de femmes. Liban : un projet routier a permis de remettre en état plus de 500 kilomètres de routes dans 25 districts du pays et a créé 1,3 million de jours de travail pour des travailleurs libanais et des réfugiés syriens. Maroc : nos programmes ont profité directement à plus de 400 000 personnes et, indirectement, à 33 millions d’habitants, grâce à la réalisation de plus de 230 projets de réduction des risques de catastrophe.

 

LA RÉGION EN BREF

INDICATEUR	2000	2012	DONNÉES ACTUELLESa
Population totale (millions)	283.9	356.2	430.9
Croissance démographique (% annuel)	2.0	1.8	1.5
RNB par habitant (méthode de l’Atlas, dollars courants)	1,595.5	4,600.4	3,968.1
Croissance du PIB par habitant (% annuel)	4.0	1.7	1.2
Population disposant de moins de 2,15 dollars par jour pour vivre (millions)	9.7	8.2	19.1
Espérance de vie à la naissance, femmes (années)	70.8	73.9	74.8
Espérance de vie à la naissance, hommes (années)	66.5	69.0	69.9
Émissions de dioxyde de carbone (mégatonnes)	813.2	1,297.7	1,370.9
Extrême pauvreté (% de la population disposant de moins de 2,15 dollars par jour pour vivre, PPA 2017)	3.4	2.3	4.7
Service de la dette en proportion des exportations de biens et des services et du revenu primaire	15.1	5.2	12.4
Taux d’activité des femmes par rapport aux hommes (%) (estimation modélisée de l’OIT)	24.5	26.2	23.2
Emploi vulnérable, total (% de l’emploi total) (estimation modélisée de l’OIT)	35.4	31.7	31.4
Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans pour 1 000 naissances vivantes	46.7	29.0	20.9
Taux d’achèvement des études primaires (% du groupe d’âge concerné)	81.4	88.9	86.7
Utilisateurs d’Internet (% de la population)	0.9	26.0	73.4
Accès à l’électricité (% de la population)	91.4	94.7	96.9
Consommation d’énergie renouvelable (% de la consommation énergétique finale totale)	3.0	2.6	2.9
Personnes utilisant au moins des services d’eau potable de base (% de la population)	86.5	90.6	93.7
Personnes utilisant au moins des services d’assainissement de base (% de la population)	79.4	86.2	90.4
Note : OIT = Organisation internationale du Travail ; PPA = parité de pouvoir d’achat. a. Données les plus récentes entre 2018 et 2023 ; consulter le site https://donnees.banquemondiale.org pour les données actualisées.

Zoom sur les résultats : Mobiliser un appui d’urgence au Maroc

En septembre 2023, un tremblement de terre de magnitude 6,8 a frappé la chaîne du Haut Atlas au Maroc ; il a fait plus de 2 900 victimes et provoqué des dégâts qui ont touché plus 300 000 personnes à Marrakech et dans ses environs. La Banque mondiale, qui collabore étroitement avec le Maroc depuis 65 ans, a pris des mesures sans tarder pour apporter son appui aux interventions menées dans le pays après la catastrophe. Nous avons procédé à une évaluation rapide des dommages et apporté une aide aux autorités publiques pour leur permettre de rapidement décaisser des fonds aux personnes touchées par l’intermédiaire du Fonds de solidarité, régime d’assurance mis en place avec notre appui antérieurement à la catastrophe.

Notre portefeuille d’opérations de financement et de gestion des risques de catastrophe au Maroc s’est chiffré au total à 580 millions de dollars au cours des cinq dernières années. Ces fonds ont contribué à l’amélioration du cadre institutionnel en vue de la poursuite à plus grande échelle d’activités de réduction des risques de catastrophe et du renforcement de la résilience financière de toute la population marocaine face à des catastrophes naturelles.

En bref

Nous nous employons, partout en Asie du Sud, à promouvoir la sécurité hydrique et la résilience face aux risques climatiques et de catastrophe, à soutenir le passage à des sources d’énergie renouvelables et à promouvoir la création d’emplois. Durant l’exercice 24, la Banque mondiale a approuvé des financements à hauteur de 9,4 milliards de dollars au titre de 35 opérations dans la région, dont 3,2 milliards de dollars sous forme d’engagements de la BIRD et 6,2 milliards de dollars sous forme d’engagements de l’IDA. Nous avons également financé 59 services de conseil et produits d’analyse en faveur de 8 pays, pour un montant total de 62,8 millions de dollars.

Engagements et décaissements régionaux pour les exercices 22‑24

	ENGAGEMENTS (EN MILLIONS DE DOLLARS)			DÉCAISSEMENTS (EN MILLIONS DE DOLLARS)
	EX. 22	EX. 23	EX. 24	EX. 22	EX. 23	EX. 24
BIRD	4,781	4,321	3,143	3,129	3,290	4,381
IDA	4,217	5,770	6,239	4,202	4,646	5,153
Portefeuille d’opérations en cours d’exécution au 30 juin 2024 : 55.0 milliards de dollars.

Promouvoir la sécurité hydrique pour un avenir résilient face au changement climatique. En Asie du Sud, 60 millions de personnes en moyenne sont touchées chaque année par des catastrophes naturelles depuis 2010. Nous aidons les populations concernées en procédant à des investissements visant à accroître la résilience ainsi que la productivité. En Inde, un nouveau projet de 300 millions de dollars élargira et améliorera l’accès d’environ 2 millions de personnes à des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans 21 villes. Au Bangladesh, nous avons engagé un montant de 102 millions de dollars pour financer un couloir économique le long de la rivière Jamuna pour améliorer les moyens d’existence des résidents et protéger un écosystème unique. Au Pakistan, nous avons engagé un peu plus de 71 millions de dollars à titre de financement additionnel pour continuer d’appuyer la maîtrise des inondations et la résilience face au climat dans la province du Sindh, qui est extrêmement vulnérable et a été de loin la plus touchée par les inondations catastrophiques de 2022. La Plateforme pour l’eau en Afghanistan, que nous dirigeons conjointement avec l’ONU, coordonne l’aide humanitaire dans le pays ainsi que les investissements dans la réponse aux besoins fondamentaux en eau.

Soutenir la transition vers des sources d’énergie à faible émission de carbone et renouvelables. Nous collaborons avec les pays de la région pour les aider à atteindre les objectifs de réduction d’émissions qu’ils se sont fixés et à accroître la proportion de sources d’énergie renouvelable dans leur bouquet énergétique. Au Bangladesh, nous avons engagé un montant de 300 millions de dollars dans le but d’améliorer l’efficacité de la distribution de gaz et de réduire les émissions de méthane tout au long de la chaîne de valeur du gaz naturel. Au Pakistan, nous avons engagé un montant de 1 milliard de dollars à l’appui de l’achèvement d’un important projet de centrale hydroélectrique dans le cadre de notre appui plus général à la production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables. Au Népal, nous avons signé un protocole d’accord avec la Banque asiatique de développement visant à renforcer le secteur de l’hydroélectricité du pays en fournissant à ce dernier des services de conseil et des financements conjoints. Au Bhoutan, nous avons fait bénéficier le pays de notre assistance technique pour aider les autorités nationales à établir les règles et procédures de participation au marché du carbone de manière à pouvoir monétiser les crédits de réduction des émissions générés par l’hydroélectricité et d’autres ressources naturelles renouvelables.

Créer des emplois pour promouvoir l’égalité, la prospérité et la résilience. L’Asie du Sud ne crée pas suffisamment d’emplois pour pouvoir absorber une population en âge de travailler en rapide augmentation. Selon notre dernière note d’information sur le développement en Asie du Sud intitulée South Asia Development Update, il sera essentiel de mobiliser des investissements privés et d’assurer une robuste croissance des entreprises et des sociétés pour pouvoir créer le nombre d’emplois de la qualité requise dont la région a besoin. Pour combler ce déficit, nous apportons notre appui aux pays en vue de la poursuite de réformes essentielles, de la mise en place de programmes d’acquisition de compétences et de la réalisation de travaux d’analyse.

À l’issue des crises économiques traversées par le Sri Lanka et le Pakistan, nous soutenons une série de réformes ayant pour objet de replacer l’économie de ces deux pays sur une trajectoire de croissance plus durable en stimulant la compétitivité et en posant les fondations d’une reprise et d’une création d’emplois entraînées par le secteur privé. L’attention porte de manière cruciale sur l’augmentation de la participation des femmes à la vie active puisque seulement un quart de ces dernières font actuellement partie de la population active en Asie du Sud.

Nous soutenons également des programmes inclusifs d’acquisition de compétences qui ont pour objet de mieux préparer la population à des emplois lucratifs. Au Bangladesh, nous avons fourni 300 millions de dollars pour doter environ 900 000 jeunes ruraux défavorisés — dont un grand nombre de femmes — de compétences, d’une éducation alternative, d’un appui à l’entrepreneuriat et de possibilités d’emploi. En Inde, nous avons consacré 195 millions de dollars à la formation, au perfectionnement professionnel et à la création d’emplois pour plus de 300 000 personnes dans des secteurs à forte croissance, notamment les énergies renouvelables, les services d’information et de technologie et l’hôtellerie. Nous faisons également bénéficier l’Inde d’un financement de 74 millions au titre d’un projet de développement de l’emploi mené avec d’importantes sociétés du secteur privé.

Nous avons publié un rapport sur le marché du travail au Bhoutan, dont la population active de plus en plus éduquée émigre à un rythme sans précédent : nous présentons dans ce rapport des recommandations à l’appui de la création d’emplois dans le secteur privé.

Plus d'info :  Site web de la région Asie du Sud (a) >

 

Impact dans les pays

Bangladesh : grâce à notre appui, les filles représentent maintenant plus de la moitié de tous les élèves inscrits dans l’enseignement secondaire, et le taux de participation des femmes à la vie active est passé de 36 % à 43 % au cours des six dernières années. Maldives : nous avons contribué à l’installation de panneaux solaires d’une puissance de 53,5 mégawatts dans les îles et au large afin de mettre en place une puissance de stockage sur batteries de 50 mégawatts‑heures et de mettre à niveau le réseau électrique en incluant des sources d’énergie propre. Pakistan : nous avons aidé à doubler le montant de recettes recouvrées à l’échelle de la province de Khyber Pakhtunkhwa pour le porter de 99 millions à 216 millions de dollars entre les exercices 19 et 22, grâce à l’amélioration de la gouvernance et de la gestion budgétaire.

 

LA RÉGION EN BREF

INDICATEUR	2000	2012	DONNÉES ACTUELLESa
Population totale (millions)	1,406.9	1,708.7	1,938.5
Croissance démographique (% annuel)	2.0	1.4	1.0
RNB par habitant (méthode de l’Atlas, dollars courants)	442.1	1,383.5	2,388.1
Croissance du PIB par habitant (% annuel)	2.1	3.9	5.3
Population disposant de moins de 2,15 dollars par jour pour vivre (millions) b	590.3b	339.4	186.9
Espérance de vie à la naissance, femmes (années)	63.9	69.5	70.1
Espérance de vie à la naissance, hommes (années)	62.0	65.9	66.4
Émissions de dioxyde de carbone (mégatonnes)	1,073.0	2,147.9	2,518.4
Extrême pauvreté (% de la population disposant de moins de 2,15 dollars par jour pour vivre, PPA 2017) b	40.4b	19.9	9.7
Service de la dette en proportion des exportations de biens et des services et du revenu primaire	17.1	7.4	9.9
Taux d’activité des femmes par rapport aux hommes (%) (estimation modélisée de l’OIT)	35.1	34.4	41.4
Emploi vulnérable, total (% de l’emploi total) (estimation modélisée de l’OIT)	79.6	75.3	69.9
Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans pour 1 000 naissances vivantes	93.5	57.0	35.9
Taux d’achèvement des études primaires (% du groupe d’âge concerné)	67.5	84.2	99.3
Utilisateurs d’Internet (% de la population)	0.5	10.1	42.6
Accès à l’électricité (% de la population)	57.9	79.5	98.3
Consommation d’énergie renouvelable (% de la consommation énergétique finale totale)	49.4	37.6	37.8
Personnes utilisant au moins des services d’eau potable de base (% de la population)	81.4	87.8	93.1
Personnes utilisant au moins des services d’assainissement de base (% de la population)	17.8	49.1	75.5
Note : OIT = Organisation internationale du Travail ; PPA = parité de pouvoir d’achat. a. Données les plus récentes entre 2018 et 2023 ; consulter le site https://donnees.banquemondiale.org pour les données actualisées. b.  Données de 2002.

Zoom sur les résultats : Stimuler la transition de l’Inde vers une énergie sobre en carbone

L’Inde, qui est l’un des pays dont l’économie se développe le plus rapidement au monde, a atteint un stade critique de son développement. Bien que sa consommation d’énergie par habitant ne représente qu’un tiers de la moyenne mondiale, sa demande d’énergie devrait s’accroître rapidement par suite de son expansion économique. 

L’Inde a pour objectif de parvenir à la neutralité carbone à l’horizon 2070 ; pour ce faire, il lui faudra procéder à des transformations donnant lieu à l’élimination progressive de l’emploi de combustibles fossiles. L’hydrogène vert représente une innovation technologique fondamentale qui offre la possibilité de replacer des secteurs à forte intensité énergétique comme les industries du ciment, des engrais et de l’acier sur une trajectoire à faible émission de carbone. L’Inde entend développer une industrie de l’hydrogène vert pour créer des emplois et promouvoir la sécurité énergétique.

La Banque mondiale soutient cette transition au moyen de deux opérations à l’appui de la politique de développement portant sur un montant de 3 milliards de dollars. Ce financement stratégique a pour objet de catalyser le développement de l’énergie sobre en carbone en Inde dans trois domaines interconnectés : la création d’une industrie de l’hydrogène vert, le développement des énergies renouvelables et la mobilisation de financements climatiques.