Makhtar Diop est le directeur général de la Société financière internationale (IFC), la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les économies émergentes et en développement.

Nommé à ce poste le 1er mars 2021, il promeut un développement tiré par le secteur privé en soutien à la mission poursuivie par le Groupe de la Banque mondiale, qui est de réduire la pauvreté et favoriser une prospérité partagée sur une planète vivable.

Sa direction est marquée par une orientation stratégique sur la recherche d’une croissance durable et inclusive qui permette de faire face aux grands défis mondiaux que sont la pauvreté, les inégalités et le changement climatique.

Pour atteindre ces objectifs, M. Diop a mis l’accent sur l’importance d’accroître les investissements dans des secteurs cruciaux comme les infrastructures, l’économie numérique, la santé et les énergies renouvelables. Il plaide pour des solutions de financement innovantes, qui mobilisent le levier des financements mixtes, les mécanismes de réduction des risques et les partenariats public-privé afin d’attirer des capitaux privés vers des projets à fort impact. Cette approche a permis à IFC de mobiliser des milliards de dollars d’investissements, en particulier dans les régions ayant un accès limité aux capitaux et celles touchées par des situations de conflit.

Sous la direction de M. Diop, IFC a également fait de l’inclusion financière et économique une priorité, en s’efforçant d’élargir l’accès des femmes, des petites entreprises et des communautés rurales aux services financiers. Son engagement en faveur de la transformation numérique a conduit à une augmentation des investissements dans les fintech et les infrastructures numériques, contribuant ainsi à réduire la fracture digitale et à favoriser l’innovation dans les marchés émergents.

M. Diop a également mis son leadership au service de la promotion de l’action climatique, en impulsant une hausse considérable des investissements d’IFC dans des projets climato-intelligents. Il défend avec la plus grande énergie la nécessité d’une action urgente pour le climat, plaidant pour une finance verte et soutenant des initiatives qui réduisent les émissions de carbone et améliorent la résilience climatique.

Avant de rejoindre IFC, M. Diop avait été vice-président de la Banque mondiale pour les Infrastructures de 2018 à 2021, et avait dirigé à ce titre les actions menées par l’institution pour mettre en place des infrastructures durables dans les économies émergentes et en développement. Auparavant, il avait occupé pendant six ans le poste de vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, dans le cadre duquel il a présidé à la réalisation d’un montant record de 70 milliards de dollars d’engagements en faveur du développement de l’Afrique subsaharienne.

M. Diop a travaillé dans le secteur public comme dans le secteur privé. Il a commencé sa carrière professionnelle dans le secteur bancaire avant de rejoindre le FMI, puis la Banque mondiale. Il a notamment exercé la fonction de ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal, et a joué à ce titre un rôle déterminant dans l’adoption de réformes structurelles qui ont contribué, à la fin des années 1980, à poser les bases de la croissance du pays.

Reconnu pour son leadership dans le domaine du développement économique et social, M. Diop a été désigné comme l’un des 100 Africains les plus influents du monde. Il s’est vu décerner en 2015 le prestigieux prix Regents’ Lectureship Award de l’université de Californie (Berkeley).

M. Diop est diplômé en économie des universités de Warwick et Nottingham (Angleterre).

« L'investissement privé est essentiel pour relever les défis du développement. IFC crée des conditions favorables pour que les capitaux privés puissent s'orienter vers les régions qui en ont le plus besoin. En ouvrant les marchés et en encourageant l'innovation, nous créons des opportunités pour des investissements responsables, transformant ainsi l'impact du capital privé sur les économies les plus complexes du monde. »