WASHINGTON, 12 octobre 2018 – Le Groupe de la Banque mondiale, en partenariat avec les gouvernements allemand et britannique, a annoncé aujourd’hui la création d’un Mécanisme de financement des risques mondiaux (GRiF) de 145 millions de dollars pour aider les pays vulnérables à gérer l’impact financier des chocs climatiques et des catastrophes naturelles.
La mise en place de ce nouveau mécanisme a été annoncée lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, à Bali, en présence de représentants de haut rang de la Banque mondiale et des gouvernements allemand et britannique, soutenus par les représentants du V20, le groupe des 20 pays les plus vulnérables.
« Chaque année, les catastrophes naturelles font basculer près de 26 millions de personnes dans la pauvreté, les obligeant à faire face à l’onde de choc économique provoquée par des séismes, des cyclones, des inondations et d’autres catastrophes », a indiqué la directrice générale de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva. « Nous ne pouvons empêcher ces épisodes tragiques, mais nous pouvons accompagner les pays par des assurances et d’autres modes de financement des risques pour aider plus rapidement les populations à reconstruire. »
Les mécanismes d’assurance et de financement des risques de catastrophe peuvent aider les pays à avoir accès aux fonds nécessaires lorsqu’ils en ont besoin pour répondre à des chocs, tout en facilitant une meilleure préparation et en renforçant la réduction des risques. Au cours des cinq prochaines années, le GRiF financera la mise en place de mécanismes, tels que les programmes nationaux d’assurance contre les catastrophes, qui pourront contribuer à l’attribution d’une aide financière aux victimes de catastrophes lorsqu’elles en ont besoin.
« Ce nouveau mécanisme permettra aux gouvernements d’accéder à des possibilités d’assurance et de financement des risques pour mobiliser les moyens de répondre efficacement aux chocs climatiques et aux catastrophes, et de mieux s’y préparer », a ajouté le secrétaire d’État parlementaire allemand, Norbert Barthle. « Il est essentiel que ce dispositif privilégie les plus pauvres et les plus vulnérables. »
En 2017, les catastrophes naturelles ont causé plus de 300 milliards de dollars de pertes dans le monde, deuxième chiffre le plus élevé jamais enregistré en un an. Ce sont les gouvernements des pays vulnérables qui en supportent la charge. Les pays les plus pauvres ne sont pas seulement plus vulnérables et plus exposés aux impacts immédiats de ces chocs, ils doivent aussi faire face aux conséquences à plus long terme sur leurs perspectives de développement.
« Nous avons tous été témoins des effets dévastateurs du récent séisme en Indonésie. Les catastrophes naturelles se font plus fréquentes et ont des conséquences extrêmes, provoquant la perte de vies, d’habitations et d’emplois, particulièrement chez les plus pauvres du monde. L’aide que le Royaume-Uni accorde par l’intermédiaire du Mécanisme de financement des risques mondiaux de la Banque mondiale permet aux pays de devenir plus résilients et de mettre en place des ressources financières et des systèmes pour être mieux préparés aux situations d’urgence. Cela sauvera des vies et aidera les pays vulnérables à se relever plus rapidement après une catastrophe », a observé la secrétaire d’État britannique au développement international, Penny Mordaunt.
Le GRiF fournira aussi une assistance technique pour préparer, expérimenter et appliquer à plus grande échelle des solutions financières, et les améliorer. Partenariat entre le Royaume-Uni et le Groupe de la Banque mondiale, le Centre de protection contre les catastrophes naturelles, à Londres (London Centre for Global Disaster Protection), prêtera son concours technique à ce travail.
Le GRiF contribuera directement à la réalisation des objectifs du partenariat mondial InsuResilience Global Partnership, lancé à l’occasion de la COP23 en 2017, et sera membre de son volet Program Alliance. Le GRiF reçoit actuellement l’appui du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et du ministère britannique du Développement international (DFID), et est conjointement géré par le Programme d’assurance et de gestion financière des risques de catastrophes (DRFIP) de la Banque mondiale et la Global Facility for Disaster Reduction and Recovery (GFDRR), un partenariat qui aide à réduire la vulnérabilité aux catastrophes.