WASHINGTON, 1 mai 2018 – La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui une enveloppe de financement de l’Association internationale de développement (IDA)* d’un montant de 274 millions de dollars en faveur de quatre projets d’appui aux réfugiés et aux populations d’accueil du Cameroun, portant sur l’accès à la santé, l’éducation, la protection sociale et les infrastructures économiques et sociales. Cette enveloppe comprend un don de 130 millions de dollars au titre du sous-guichet de financements spécifiques de l’IDA pour les réfugiés. Il s’agit du premier pays à bénéficier de ce nouveau sous-guichet régional de 2 milliards de dollars créé par l’IDA pour aider les pays à faible revenu, confrontés à un flux important de réfugiés, à répondre aux besoins des réfugiés et des populations d’accueil grâce à une source de financements spécifiques.
Le Cameroun a toujours été une terre d’accueil pour les réfugiés des pays voisins. Aujourd’hui, il abrite généreusement près de 350 000 réfugiés venus de République centrafricaine et du Nigéria, avec déjà environ 10 000 nouvelles arrivées depuis le début de l’année 2018. Le pays a par ailleurs signé la plupart des grands accords internationaux relatifs aux réfugiés.
« Ces ressources sont vitales pour aider le gouvernement à fournir des services adaptés aux réfugiés et aux communautés d’accueil. La plupart des réfugiés cohabitent avec les Camerounais dans les régions les plus démunies et les plus fragiles du pays, y compris dans la zone subissant les attaques de Boko Haram. Ces quatre projets seront menés de manière intégrée afin de trouver des solutions plurisectorielles aux problèmes complexes des réfugiés et des communautés d’accueil », souligne Elisabeth Huybens, directrice des opérations pour le Cameroun à la Banque mondiale.
Cette enveloppe de financements coordonnés — regroupant le Projet de filets de sécurité sociale, le Projet de renforcement de la performance du système de santé, le Projet d’appui au programme de développement communautaire et le Projet d’appui à la réforme de l’éducation — entend améliorer l’accès à la santé et à l’éducation des réfugiés et des communautés d’accueil, offrir une protection sociale aux ménages les plus vulnérables et veiller à ce que les plans de développement municipal soient élaborés en concertation avec les communautés hôtes et les réfugiés pour fournir des travaux publics de faible envergure, cruciaux pour ces deux groupes.
Un solide cadre de protection des réfugiés reste indispensable pour garantir le succès de ces opérations.
Cette enveloppe de financement a été définie en étroite concertation avec le gouvernement camerounais et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) — qui entendent collaborer tout au long de sa mise en œuvre.
« Le HCR se réjouit de ce financement destiné à améliorer l’accès des réfugiés et des Camerounais qui les accueillent à la santé, l’éducation et d’autres services sociaux, à travers des projets co-organisés avec la Banque mondiale et les autorités locales. Cette nouvelle approche montre que la présence de réfugiés peut également contribuer au développement des communautés hôtes », indique Kouassi Lazare Etien, représentant du HCR au Cameroun.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 75 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,5 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.