Washington, le 30 septembre 2014 – Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un projet de 519 millions de dollars afin de soutenir les efforts actuellement déployés par le Maroc pour réduire sa dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles en développant ses sources d’énergies renouvelables. Ce projet viendra appuyer la stratégie des autorités marocaines qui vise à capter l’énergie du soleil en recourant à la technologie solaire à concentration.
Le Maroc est le plus gros importateur d’énergie du Moyen-Orient Afrique du Nord. Ses importations de combustibles fossiles couvrent plus de 97 % de ses besoins énergétiques. Le projet de centrale solaire thermique à concentration de Noor-Ouarzazate aidera l’Agence marocaine pour l’énergie solaire à agrandir le premier complexe solaire du pays, en contribuant à accroître ses capacités et sa production, en particulier en heures de pointe.
« Le Maroc est aux avant-postes des politiques respectueuses du climat dans la région, affirme Inger Andersen, vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Il est idéalement placé pour exploiter sa longueur d’avance à l’heure où d’autres puissances régionales commencent à réfléchir plus sérieusement à leurs propres programmes d’énergies renouvelables ».
Une tranche initiale de 160 mégawatts, appuyée par la Banque mondiale en 2011, est en cours de construction. Le nouveau projet, qui financera la seconde tranche (350 mégawatts), porte sur l’installation de capteurs cylindro-paraboliques et d’une tour réceptrice. Le financement sera assuré à hauteur de 400 millions de dollars par la Banque et de 119 millions de dollars par le Fonds pour les technologies propres, dont celle-ci assure l’administration.
Grâce à son investissement audacieux dans l'énergie verte, le Maroc est un exemple au niveau mondial quant aux mesures préconisées au récent Sommet sur le climat des Nations Unies de cette année. La centrale solaire thermique devrait permettre de réduire les émissions de carbone de 700.000 tonnes par an. En plus de ces avantages environnementaux, ce projet contribuera à des objectifs plus vastes de sécurité énergétique, de création d’emplois et d’exportation d’énergie.
« Outre la création d’emplois, la construction de la centrale et la réalisation du Plan solaire marocain procureront une source fiable d’énergie verte pour l’avenir, explique Simon Gray, directeur des opérations la Banque mondiale pour le Maghreb. À lui seul, le complexe solaire de Noor-Ouarzazate desservira 1,1 million de Marocains d’ici 2018. »
La Banque africaine de développement, la Banque européenne d’investissement, l’Agence française de développement, le Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) et la Commission européenne contribuent également à ce projet.
Le portefeuille de la Banque mondiale au Maroc compte actuellement 22 projets, avec des engagements qui s’élèvent à 2,44 milliards de dollars. Ces projets apportent notamment un appui à la réforme du secteur privé, du secteur financier et de la gouvernance, à la croissance verte et à la promotion des énergies renouvelables, à l’accès aux services de base tels que les routes rurales, l’eau et l’assainissement, à la réduction de la vulnérabilité et de l’exclusion sociale, ainsi qu’à des améliorations dans l’agriculture et la gestion des déchets solides. Depuis 2011, la Société financière internationale (IFC), la branche du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, intensifie son action au Maroc et a investi 590 millions de dollars dans le développement du secteur privé dans ce pays.