Le projet contribuera au renforcement de la connectivité entre la RDC et les autres pays de la région des Grands Lacs
WASHINGTON, 16 juillet 2014 - Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de l’Association internationale de développement (IDA)* de 92,1 millions de dollars en faveur de la République démocratique du Congo (RDC), en appui à la 5e phase du Projet de dorsale de télécommunications en Afrique centrale. En reliant les principaux pôles économiques du pays entre eux et, via les pays voisins, aux réseaux régionaux et internationaux, ce projet permettra à la RDC d’accéder aux moyens de télécommunication les plus modernes et les plus rapides à un prix nettement plus bas.
« Ce projet offre une occasion exceptionnelle de mettre en place des infrastructures capitales et d’exploiter le potentiel de transformation que recèlent les technologies de l’information et de la communication [TIC] pour promouvoir la croissance et ouvrir de nouveaux débouchés aux citoyens congolais », indique Eustache Ouayoro, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC.
Ce financement permettra de développer les tronçons manquants dans le réseau national de fibre optique et de remédier ainsi à la distance qui sépare les pôles économiques les plus densément peuplés du pays, Kinshasa (à l’Ouest), Goma (à l’Est) et Lubumbashi (au Sud). Un partenariat public-privé assurera la participation d’investisseurs privés. Grâce à ce nouveau réseau entre les trois centres économiques du pays, les opérateurs télécoms privés auront accès à des infrastructures partagées qu’ils auraient été incapables de financer autrement, et seront ainsi en mesure d’offrir des services concurrentiels en continu sur tout le territoire. Un volet d’assistance technique prévu dans le projet contribuera à améliorer la gouvernance dans le secteur.
« Ce projet s’inscrit dans l’Initiative du Groupe de la Banque mondiale en faveur de la paix, de la stabilité et du développement économique dans la région des Grands Lacs. Il s’agit de développer les communications entre l’Est du pays et la capitale Kinshasa mais aussi d’améliorer la connectivité de la RDC avec les autres pays des Grands Lacs », précise Colin Bruce, directeur de l’intégration régionale en Afrique à la Banque mondiale.
Le projet prévoit d’accélérer l’émergence d’une société de l’information et l’essor de l’économie numérique. Il contribuera au déploiement de réseaux interconnectés dans le but de constituer un maillage régional grâce à des investissements adaptés. Les activités permettront aussi de renforcer les instruments réglementaires et les capacités nécessaires à une réforme sectorielle.
« Grâce aux TIC, ce projet va améliorer la portée et l’efficacité des services publics et privés en RDC et, plus généralement, la coopération et les échanges régionaux. Il devrait aussi avoir un impact sur la paix, la sécurité et le développement à long terme de la région des Grands Lacs, souligne Pierre Guislain, directeur du pôle des Pratiques mondiales pour les transports et les TIC à la Banque mondiale. Je me réjouis de contribuer au déploiement de la 5e phase du Projet de dorsale de télécommunication en RDC. »
Le projet, d’une enveloppe globale de 92,1 millions de dollars, est prévu pour une période de cinq ans.
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 82 pays les plus déshérités du monde, dont 40 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 16 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.