Au cours des 10 années qui ont suivi le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti, le pays a lutté contre une épidémie de choléra, qui est maintenant sous contrôle, sans cas confirmé depuis janvier 2019. Avec le début de la propagation du coronavirus (COVID-19), Haïti se prépare maintenant à faire face à une nouvelle pandémie.
Le premier cas de COVID-19 en Haïti a été confirmé le 19 mars incitant le gouvernement à déclarer l’état d’urgence. Deux mois plus tard, la propagation n’en est qu’à ses débuts comparée à d’autres pays avec un nombre de cas confirmés supérieur à 1 000. Cependant, avec un système de santé déjà fragile et des millions de personnes sans accès à l’eau potable, des mesures urgentes, réalisées en étroite collaboration avec le secteur de la santé, sont plus que jamais nécessaires pour renforcer l’accès aux services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH) afin de prévenir la propagation.
En termes d’infrastructures en eau et assainissement, Haïti est le pays le plus défavorisé des Amériques. La situation en Haïti s’est considérablement aggravée après le tremblement de terre de 2010 qui a détruit une grande partie des infrastructures existantes. Entre 1990 et 2015, le pourcentage de la population ayant accès à l’eau potable a diminué de 62 % à 52 %. Aujourd’hui, . Puisque le lavage des mains avec du savon est l’un des gestes barrières les plus efficaces contre la propagation du nouveau virus, EAH est amené à jouer un rôle essentiel.
Alors que COVID-19 commençait à se propager à travers le monde, l’équipe eau de la Banque mondiale en Haïti a aidé la Direction nationale de l'eau potable et de l’assainissement (DINEPA) d’Haïti à élaborer des mesures de prévention dès le 3 mars. Les Offices régionaux de l’eau potable et de l’assainissement (OREPA), dans le cadre du Projet d’eau potable et assainissement rural durable (EPARD) financé par la Banque mondiale, ont lancé une vaste campagne de sensibilisation du public, ont amélioré les dispositifs de lavage des mains et ont favorisé l’acheminement d’eau par camions-citernes vers les zones mal desservies. .
Le 25 mars, le projet a financé, en collaboration avec l’UNICEF, l’installation de 390 dispositifs de lavage des mains dans des endroits critiques, notamment des marchés, des orphelinats, des prisons et des centres de soins de santé. Des travaux sont en cours pour améliorer l’accès à l’eau, à l’assainissement et aux installations sanitaires pour les femmes, les enfants et les populations vulnérables dans trois communes pauvres, Terre-Neuve, Anse Rouge et Lascahobas.