Le projet CEA
Initié en 2014, le projet de « Centres d’excellence africains » (CEA) a bénéficié d’un financement de l’IDA de 165 millions de dollars en vue d’implanter 22 centres de recherche dans neuf pays : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Nigéria, Sénégal et Togo. L’enjeu ? Doter l’Afrique des compétences indispensables pour accélérer son développement.
Si chaque CEA est unique, tous ont pour point commun d’être des pionniers de la recherche appliquée. L’objectif est de former une cohorte de spécialistes de haut niveau dans des domaines scientifiques et techniques allant de la génomique et des maladies infectieuses jusqu’à l’environnement durable et l’ingénierie en passant par l’eau et l’assainissement, la biotechnologie ou encore la santé reproductive et l’agriculture.
Grâce à des partenariats solidement établis avec des universités et des industriels africains ou non, les étudiants bénéficient d’équipements ultramodernes ainsi que des meilleurs professeurs du continent et de la diaspora. Ce qui explique, comme l’indique Harouna Karambiri, enseignant et coordinateur à 2iE, que les étudiants proviennent de toute l’Afrique.
« Nos étudiants trouvent rapidement un emploi à l’issue de la formation car ils sont innovants et compétitifs aussi bien au niveau national que régional et international », ajoute-t-il.
Dix-huit programmes répartis dans sept centres ont obtenu une accréditation internationale au terme d’un processus exigeant qui garantit que le contenu des formations, l’organisation de l’enseignement, les compétences visées ainsi que les méthodes pédagogiques répondent aux spécifications internationales. Les organismes d’accréditation sont notamment l’Agence allemande d’assurance qualité et d’accréditation des études (AQAS), la Société royale de biologie au Royaume-Uni et le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur en France.
Depuis leur création, les formations proposées par les centres se sont enrichies de 35 nouveaux programmes. Au total, on compte plus de 6 500 étudiants en master et 1 600 doctorants tandis que près de 17 000 élèves (originaires du pays ou de ceux avoisinants) suivent des formations courtes. Par ailleurs, le projet s’est attaché à attirer les femmes vers les disciplines scientifiques : plus de 4 000 d’entre elles sont inscrites en master, doctorat ou encore à une formation courte dans ce domaine.
« Nos étudiants trouvent rapidement un emploi à l’issue de la formation car ils sont innovants et compétitifs aussi bien au niveau national que régional et international », explique Harouna Karambiri, enseignant et coordinateur à 2iE. Photo : Manivelle
Phase suivante
Suite à ces résultats encourageants, la Banque mondiale va renforcer son aide en faveur de la création de nouveaux centres d’excellence et débloquer des ressources supplémentaires à destination des CEA particulièrement performants sur les plans régional et international.
Un nouveau projet est en cours de préparation, qui bénéficiera d’un financement alloué au titre d’IDA-18. Ce projet qui met l’accent sur l’impact des formations et la productivité donnera l’opportunité aux universités d’élargir le cadre de leurs activités et d’explorer de nouvelles pistes. Avec toujours en ligne de mire l’enrichissement du capital humain dont l’Afrique a tant besoin pour accélérer son développement.