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Feu vert pour un nouveau Groupe de la Banque mondiale

12 octobre 2013


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Le président du Groupe de la Banque mondiale lors de la conférence de presse du Comité du développement.

Simone D. McCourtie/Banque mondiale

LES POINTS MARQUANTS
  • Le Comité du développement — un forum conjoint de la Banque mondiale et du FMI qui fournit des conseils aux deux institutions — a approuvé la nouvelle stratégie du Groupe de la Banque mondiale.
  • « Nous soutenons ardemment la nouvelle stratégie du Groupe de la Banque mondiale. Nous nous félicitons du repositionnement de l’institution consistant à en faire un groupe homogène », a fait savoir le Comité.
  • La nouvelle stratégie annonce le passage d’une optique centrée sur des projets autonomes à une « culture de solutions de développement enracinée dans des connaissances largement diffusées sur les méthodes qui donnent de bons résultats et les modalités de leur application ».

Il y a six mois, les pays membres du Groupe de la Banque mondiale ont entériné un plan audacieux visant à mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et promouvoir une prospérité partagée. Aujourd’hui, ils ont donné au Groupe de la Banque mondiale le feu vert pour se repositionner afin de mieux s’attaquer à ces objectifs.

« Je suis très reconnaissant du soutien que les gouverneurs nous ont manifesté en approuvant à l’unanimité la stratégie du Groupe de la Banque mondiale », a déclaré son président, Jim Yong Kim. « Pour la première fois de son histoire, notre organisation dispose d’une stratégie qui exploite les atouts de toutes ses composantes — la Banque, l’IFC, dont l’action est axée sur le secteur privé, et la MIGA, qui fournit des services d’assurance contre les risques — et aligne l’ensemble de ses activités sur une mission commune », a-t-il ajouté.

Le Comité du développement — un forum conjoint de la Banque mondiale et du FMI qui fournit des conseils aux deux institutions — a approuvé une nouvelle stratégie du Groupe de la Banque mondiale (a), qui préconise une efficacité accrue des opérations sur le plan des coûts, un accroissement des investissements consacrés au savoir, aux compétences techniques et aux technologies de l’information, et la rupture du compartimentage de l’institution qui aujourd’hui freine la collaboration et le partage des connaissances.

« Nous soutenons ardemment la stratégie du Groupe de la Banque mondiale », a fait savoir le Comité dans un communiqué rendu public le 12 octobre à l’occasion des Assemblées annuelles 2013 de la Banque mondiale et du FMI. « Nous nous félicitons du repositionnement de l’institution consistant à en faire un groupe homogène qui travaille en partenariat avec les secteurs public et privé, contribue à la politique mondiale de développement par le dialogue et l’action, aide ses clients à offrir des solutions de développement bien adaptées et participe à l’élargissement du champ des connaissances sur les méthodes qui donnent de bons résultats en matière de développement », poursuit le communiqué.

Le Comité a insisté sur l’attention particulière qu’il faudrait prêter aux pays et régions les plus touchés par la pauvreté, aux États en situation de fragilité et de conflit, et aux difficultés propres aux petits États.

Il a observé que le taux de pauvreté mondial a certes baissé de moitié depuis 1991, mais les progrès sont très inégaux parmi les pays en développement. Environ la moitié des pays à faible revenu se rangent dans la catégorie des États confrontés à des situations de fragilité et de conflit, et abritent une proportion croissante des populations extrêmement pauvres. La croissance économique s’accompagne d’un creusement des inégalités dans de nombreux pays en développement, et la majorité des pauvres vivent maintenant dans les pays à revenu intermédiaire.

Un rapport rendu public jeudi a révélé que 400 millions d’enfants — soit une personne concernée sur trois — vivent dans l’extrême pauvreté dans le monde. Il ressort également de ce rapport intitulé State of the World’s Poor que dans 35 pays à faible revenu, 100 millions de personnes de plus qu’il y a trente ans vivent dans l’extrême pauvreté — c’est-à-dire avec moins de 1,25 dollar par jour.

« Comment pourrions-nous, en toute bonne conscience, ne pas faire tout notre possible pour sortir ces enfants et leurs familles de l’extrême pauvreté ? », s’est interrogé M. Kim, qui a ajouté : « Ils ne peuvent attendre que leur situation s’améliore lentement. C’est aujourd’hui qu’ils ont besoin de nous. »

Les deux objectifs que s’est fixés le Groupe de la Banque mondiale consistent à éliminer l’extrême pauvreté au niveau mondial d’ici 2030 et accroître les revenus des 40 % les plus pauvres de la population des pays en développement.

Mercredi, dans une interview en ligne accordée à Richard Quest de CNN, M. Kim a déclaré que les pays devront obtenir à nouveau leurs meilleurs résultats des vingt dernières années pour atteindre l’objectif relatif à la pauvreté, ce qui ne serait réaliste que s’ils sont en mesure de ramener l’extrême pauvreté à un taux à seul chiffre durant les sept prochaines années. M. Kim a annoncé un nouvel objectif intermédiaire, qui est de faire reculer la pauvreté de 18 % en 2010 à 9 % en 2020. 


« Pour la première fois de son histoire, notre organisation dispose d’une stratégie qui exploite les atouts de toutes ses composantes [...] et aligne l’ensemble de ses activités sur une mission commune  »
World Bank Group President Jim Yong Kim

Jim Yong Kim

Président du Groupe de la Banque mondiale

La nouvelle stratégie approuvée ce jour précise que le Groupe de la Banque mondiale devra se montrer plus souple pour atteindre ces objectifs. Il devra fournir des services plus rapidement, être capable de « réunir les ressources, l’expérience et les idées d’une manière plus efficace grâce à des partenariats, et mettre à contribution son rôle mondial en approfondissant les initiatives mondiales qui s’alignent sur ces deux objectifs ».

Le Groupe de la Banque mondiale devra également être plus sélectif dans ses activités, adapter son aide aux demandes des pays et promouvoir de plus en plus les partenariats public-privé.

Dans son allocution d’ouverture prononcée en séance plénière vendredi, M. Kim a décrit en quoi un Groupe de la Banque mondiale dégraissé, plus productif et soudé serait différent. Il a notamment mentionné la réduction d’un tiers des délais d’instruction des projets, le recueil de l’avis de tous les bénéficiaires des projets de développement, et le partage ouvert des connaissances et de l’expérience avec les 188 pays membres de l’institution, le secteur privé et la société civile.  

La nouvelle stratégie annonce le passage d’une optique centrée sur des projets autonomes à une « culture de solutions de développement enracinée dans des connaissances largement diffusées sur les méthodes qui donnent de bons résultats et les modalités de leur application ».

De nouveaux pools des Pratiques mondiales, qui selon M. Kim engloberaient environ 4 000 experts techniques, seront en mesure de « produire, partager et déployer les connaissances au niveau mondial, favorisant ainsi la rapidité des réponses apportées aux demandes des clients et mettant l’accent sur les défis de développement les plus pointus », est-il expliqué dans la stratégie.

M. Kim a indiqué qu’au cours des trois prochaines années, le Groupe de la Banque mondiale devrait réduire ses charges administratives d’au moins 400 millions de dollars. Ces économies se refléteront dans les prochains budgets. Elles seront réalisées sur les frais de déplacement et les charges locatives, la simplification des procédures administratives et le redéploiement stratégique des effectifs.

« Nous nous félicitons des mesures prises pour mieux utiliser les ressources existantes et renforcer les capacités financières du Groupe de la Banque mondiale en les alignant sur les objectifs stratégiques de l’institution », a fait savoir le Comité du développement.

Le Groupe de la Banque mondiale a « un rôle important à jouer lorsqu’il s’agit de produire des résultats en matière de développement à l’échelle mondiale et d’aider les pays à résoudre leurs problèmes de développement particuliers, à éradiquer la pauvreté et à renforcer la résilience face aux problèmes financiers, économiques, sociaux et environnementaux à venir », a rappelé le Comité.


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