La croissance est remontée à 2,5 % en glissement annuel en 2018, contre 2 % en 2017, grâce à l’agriculture, aux services (notamment les services touristiques qui ont enregistré un important rebond) et aux industries électrique et mécanique. Du côté de la demande, en 2018, la croissance a été stimulée par une reprise des exportations et des investissements, tandis que la consommation privée reculait. Depuis 2017, l’inflation a considérablement accéléré et la Banque centrale (BCT) a procédé à quatre relèvements de son taux directeur, qui est passé de 4,25 à 6,75 %. L’inflation a commencé à décroître au second semestre 2018, mais reste supérieure à 7 %.
La croissance devrait grimper à 3 % en moyenne en 2019-2020 pour atteindre son potentiel d’environ 4 % à moyen terme, à condition que les réformes pressantes destinées à améliorer le climat des investissements et à renforcer les conditions de sécurité et la stabilité sociale soient menées à bonne fin. La croissance sera soutenue par l’expansion de l’agriculture, du secteur manufacturier et du tourisme ainsi que par la mise en service prochaine du champ gazier de Nawara prévue mi-2019. Le taux de pauvreté devrait rester autour de 3 % selon le seuil de 3,2 dollars PPA par jour, et ne pas dépasser 1 % selon le seuil d’extrême pauvreté.
Tunisie : rapport de suivi de la situation économique (Avril 2019) - PDF