Antananarivo, 21 mars 2017 - Confronté à deux crises politiques, à des perturbations dans l'accès aux marchés pour l’exportation des produits textiles et manufacturés, à des chocs climatiques sévères et à la hausse mondiale des prix des produits alimentaires, le Madagascar n’a pu réaliser que des progrès mineurs dans l’amélioration du bien-être de sa population au cours des dernières années. Selon un dernier rapport sur la pauvreté, les gains réalisés après 2001 ont été inversés entre 2005 et 2012.
Le rapport en question – Variations de fortune et persistance de la pauvreté au Madagascar: Récentes découvertes – montre que l’économie du Madagascar est confrontée à un large éventail de défis pour réduire la pauvreté, y compris des déficits importants en infrastructures, des chocs climatiques sévères, de mauvaises services de transport, un accès précaire aux marchés, et dans certains cas, des politiques contre-productives en réponse aux chocs externes. Le rapport souligne également que les micro-entreprises sont incapables d’augmenter leur productivité et leurs bénéfices à cause de conditions liées à la pauvreté généralisée, à la faible demande pour les biens et services non-agricoles, la faible performance des travailleurs et aux difficultés rencontrées dans le remboursement des crédits. Ces entreprises qui emploient la vaste majorité des travailleurs non-agricoles ne peuvent donc ni croître, ni générer plus d’emploi, ni augmenter les salaires. Il résulte de toutes ces contraintes que le taux de pauvreté au Madagascar demeure extrêmement élevé, atteignant 70,7 pourcent en 2012.